Asma’s Blättele d’Avril-Mai 2023

Jean Hiss, membre du Bureau de l’ASMA, et Denis Elbel, vice-président, ont été invités par le maire de Westhouse, Monsieur Christian Striebel, et ses adjoints, à venir exposer le 23 mars dernier, devant le conseil municipal, la marche à suivre pour permettre à cette commune de 1600 habitants, située près de Benfeld, de mettre en place une protection efficace de son riche patrimoine bâti.

Une superbe perspective ! © JH

À l’issue du conseil municipal, il a été décidé de réaliser rapidement le recensement des maisons à protéger, avec l’aide de Jean Hiss qui habite à proximité et qui connaît très bien le secteur. Cette démarche permettra de renforcer le PLU de Westhouse, afin de sauvegarder le remarquable héritage architectural du village.

En effet, Westhouse reste actuellement l’un des villages les plus préservés  du secteur d’Erstein-Benfeld, et présente encore de nombreux bâtiments exceptionnels par la qualité de leur construction, leur âge, ou la taille des corps de ferme qui structurent ce village agricole.

© DE

© DE

Maison du Maire en cours de restauration. © JH

Lors du premier rendez-vous entre des membres du conseil municipal et le représentant local de l’ASMA, le samedi 29 avril, plusieurs propriétaires, ravis de la démarche entreprise par la commune, ont fait visiter leur corps de ferme et voient d’un très bon œil la volonté de la municipalité de sauvegarder leur patrimoine, face aux contraintes urbanistiques à venir.

Les nombreux bâtiments des 17e et 18e siècles ont laissé entrevoir une découverte très intéressante : une petite maison à Kniestock, loin des axes principaux, qui  remonterait même aux dernières années du 16e siècle, d’après des documents d’archives d’un historien local.

Un grand bravo à cette commune !

Espérons que son exemple sera bientôt suivi par beaucoup d’autres ! 

© DE

Le Tribunal Administratif de Strasbourg avait suivi la requête en référé déposée par l’ASMA, lors de son audience du 8 février dernier, et avait suspendu le permis de démolir signé le 12 décembre 2022, d’une ancienne grange dîmière du 16e siècle, située au n°18, rue du Château à Morschwiller-le-Bas (68).

Ce bâti ancien était pourtant protégé par le PLU de 2019 de la commune, s’agissant d’un bâti remarquable.

L’argument qui avait été mis en avant par l’architecte, auteur de la demande de permis de démolir, était strictement financier ; le propriétaire avait hérité de cette bâtisse, et souhaitait la vendre, en précisant qu’il n’avait pas les moyens financiers pour la réhabiliter, et qu’il serait obligé de la céder à un prix cinq fois plus bas, s’il n’obtenait pas le permis pour la faire démolir… Ce qui dénote bien d’un désintérêt pour un bien immobilier familial et d’un mépris pour sa valeur patrimoniale et paysagère ! On est loin des décisions de non vente d’une maison alsacienne, à une époque où l’attachement familial au bien considéré prédominait sur tout, même sur l’appât du gain. On peut comprendre qu’un propriétaire veuille vendre au meilleur prix, mais pas sans qu’il cherche à préserver un élément architectural qui participe au bien commun paysager et urbain de la commune ou du village. Toute perte d’architecture vernaculaire est une perte identitaire !

Au regard de l’illégalité manifeste de ce permis de démolir, s’agissant d’une maison protégée au PLU, l’ASMA n’avait pas eu d’autre choix, que d’en solliciter l’annulation par le Tribunal Administratif.

La commune de Morschwiller-le-Bas avait missionné un cabinet d’avocats pour sa défense. Son argument avait été d’affirmer, lors de l’audience en référé, que l’on peut démolir un bâti protégé, si son propriétaire n’a pas les moyens de le réhabiliter, pour éviter qu’il subisse un préjudice financier.

Mais l’article L 451-2 du Code de l’Urbanisme ne prévoit qu’une seule exception permettant d’autoriser la démolition d’un bâti protégé : « … lorsque la démolition est le seul moyen de mettre fin à la ruine de l’immeuble. » Ce cas de figure très rare s’est d’ailleurs produit récemment, lors de la démolition le 1er février dernier, de la cheminée de la Brasserie Fischer à Schiltigheim, inscrite au titre des Monuments Historiques en 2018, qui était en passe de s’effondrer.

Bonne nouvelle : la commune de Morschwiller-le-Bas a retiré le 7 mars dernier le permis de démolir, à la demande du propriétaire, qui, suite à notre action en justice, a accepté de vendre cette bâtisse de 1558 à un couple, dont le projet est de la restaurer. 

À noter qu’il n’a subi aucun préjudice financier.

Cette ancienne grange dîmière va pouvoir revivre !

Extrait de l’étude de Maisons Paysannes d’Alsace de 1981. © MPA

Petit rappel : Dans le Blättele de décembre 2022-janvier 2023, nous avions évoqué le sauvetage, in extremis, au mois de novembre dernier, d’une très ancienne maison du 16e siècle découverte à Buschwiller, à la frontière suisse.

© DE

L’équipe de sauveteurs au complet. © DE

Elle devait être remontée dans le village, mais l’option d’un remontage de la structure dans le même centre ancien de Buschwiller n’a pas pu être concrétisée.

Un groupe de travail, « Buschwiller 1554 », a été constitué : Marc Grodwohl, Jean-Claude Kuhn, Christian Fuchs et Denis Elbel.

Une solution a été trouvée dans le Bas-Rhin, à Reichstett, sur le site du Parc de la Maison Alsacienne, présidé par Jean-Claude Kuhn. Cet écomusée associatif s’est développé progressivement depuis sa création en 1998, pour compter aujourd’hui 14 bâtiments transférés et muséographiés dans un bel équilibre entre rigueur historique et poésie. La maison de Buschwiller sera la seule maison haut-rhinoise du musée, et la dernière à y être érigée.

À l’entrée du musée, elle sera reconstruite à côté de la maison d’Eckwersheim de 1544, de 10 ans son ainée, qui a pu être remontée là en 2022.

© DE

Pour optimiser son emplacement précis, Denis Elbel a obtenu l’accord de principe de l’Eurométropole pour céder à la commune de Reichstett une parcelle d’une trentaine de m2, permettant de compléter l’emprise au sol nécessaire.

Implantation prévue de la maison de Buschwiller au sein du Parc de la Maison Alsacienne. © DE

Par ailleurs, grâce à l’intervention de Madame Sabine Drexler, conseillère d’Alsace, référente de l’ASMA auprès de la CeA et rapporteur de la Commission Patrimoine au Sénat, la CeA a confirmé tout son soutien à ce projet, au travers d’une lettre du 24 mars signée par le Président Frédéric Bierry.

Le conseil municipal de Reichstett a lui aussi émis un avis favorable le 3 avril dernier.

Une souscription publique sera lancée prochainement, sollicitée auprès de la Fondation du Patrimoine ; mais d’ores et déjà, l’ASMA peut collecter des dons pour ce projet. Merci de préciser « Projet Buschwiller 1554 ». Ces dons feront l’objet d’un reçu fiscal, puisque l’ASMA est une association reconnue d’utilité publique.

Nous vous tiendrons informés de l’avancement du projet de sauvegarde de cette maison Renaissance du Haut-Rhin, qui va pouvoir renaître dans le Bas-Rhin !

La maison au début du 20e siècle. © J.-P. K.

L’Ami hebdo, 11 mai 2023. @ L’Ami Hebdo

Le maire de Storckensohn avait signé le 16 décembre 2022, le permis de démolir de la maison Dennecker, située dans un îlot de maisons protégées, et a même menacé de prendre un arrêté́ de péril.

© DE

L’ASMA a déposé un recours en référé le 6 mars dernier au Tribunal administratif de Strasbourg, la maison étant protégée par le PLUi.

C’est François Tacquard, ancien adjoint de Storckensohn, et ancien président de la Communauté de Communes de la Vallée de Saint-Amarin, qui avait donné l’alerte, au travers d’un article paru le 10 février dans les DNA.

© DNA

Le référé, dont l’audience s’est tenue le 29 mars au Tribunal administratif de Strasbourg, a été gagné : le TA a suspendu le permis de démolir.

Le jugement au fond se tiendra dans un délai d’environ 6 mois.

Une rencontre à Bouxwiller dans l’ancienne chancellerie des comtes de Hanau Lichtenberg, devenu Hôtel de ville

Le vendredi 17 mars en présence de Célia Verot, directrice générale de la Fondation du patrimoine, Véronique Keiff déléguée régionale, et Aurélien Perol, directeur de communication et porte-parole d’Airbnb, Freddy Staath, maire délégué de Riedheim, nous a reçus dans la salle du Conseil. Trois tableaux peints à Rome datés de 1640 créent un environnement on ne peut plus patrimonial : l’un d’eux représente Godefroy de Bouillon soigné par l’ange, il est attribué à Mignard. Le choix emblématique de Bouxwiller en termes de patrimoine est encore redoublé par le classement de la ville en tant que petite cité de caractère, lieu légendaire de la naissance de la coiffe noire et du non moins célèbre bretzel. La ville compte 15 bâtiments inscrits au prix d’efforts considérables tant humains que financiers.

Le portail avant de la Chancellerie, devenue Hôtel de ville de Bouxwiller ; les lauréats de la Fondation du patrimoine et de « Patrimoine et tourisme local ». © SdeB

« Ne pas se laisser abuser par le cadre flatteur de la maison alsacienne »

Véronique Keiff a, pour sa part, remercié publiquement ses 20 bénévoles qui œuvrent avec passion sur une centaine de dossiers. 95 propriétaires ont ainsi pu être labellisés en Alsace par la Fondation du patrimoine depuis 2004, date de la création de cette distinction. Madame Keiff met en garde contre l’image idéalisée et le cadre flatteur que représente la maison à colombages. Selon elle, maints dangers la menacent « que ce soient les difficultés liées à l’héritage, le manque d’accompagnement dans les projets de réhabilitation, le déficit de lumière, l’épineuse question du chauffage ou tout simplement le manque d’intérêt ». Tout concourt selon elle à précipiter la destruction des maisons patrimoniales, « sans compter l’intense pression foncière générée par la loi ZAN ».

« D’où nous venons et où allons-nous ? »

Célia Verot est ensuite venue expliquer la fonction du label destiné à sauvegarder le patrimoine rural non protégé. Octroyé pour 5 ans, il permet d’obtenir un financement de 2% du montant des travaux et surtout une déduction sur les revenus imposables allant de 50 à 100%. Afin de protéger « ces centaines de lieux qui font patrimoine et de rendre la France plus belle », Cécile Verot a rappelé l’ardente supplique de Victor Hugo dans « Guerre aux démolisseurs » : « Il y a deux choses dans un édifice : son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde, à vous, à moi, à nous tous. Donc le détruire c’est dépasser son droit ».

« La recherche d’un lieu unique »

Dans le cadre du programme « Patrimoine et tourisme local », Aurélien Perol, porteur d’une subvention de 5,6 millions d’euros, a présenté l’initiative de la plateforme qui soutient jusqu’à 200 projets ayant reçu le label de la Fondation du patrimoine. En Alsace, 4 projets ont été financés pour la somme de 90 000 euros. Il justifie cette action par le double constat fait auprès des clients. Depuis la crise du Covid, deux fois plus de clients recherchent un lieu unique, implanté si possible en zone rurale, pratique très éloignée des premiers clients de la plateforme quasi exclusivement implantée en zone urbaine. Sur 18.000 logements de charme ainsi répertoriés, 170 se trouvent en Alsace.

Deux témoins, deux élus

Emmanuel Haacke de Scherwiller, a présenté avec fierté la reconstruction de la maison familiale en ayant recours aux techniques anciennes de l’équarrissage. Le bois prélevé dans les forêts de Bernardvillé et de Breitenbach, est arrivé par un circuit on ne peut plus court.

Jean Human, maire d’Entzheim, a pour sa part expliqué les difficultés rencontrées dans la réhabilitation de la cour Saint-Denis, très beau corps de ferme, pour laquelle il a bénéficié d’une subvention de 30.000 euros versée par Airbnb. Il résume « jusqu’où ne pas aller trop loin » et en ces temps de renchérissement des prix, il aurait peut-être accordé la priorité à une autre action. Rien à regretter du côté de cette magnifique réhabilitation, notamment celle du pôle senior au cœur du village.

André Reichardt, sénateur du Bas Rhin, est un bon représentant du territoire et de toute sa géographie. Né d’un père wissembourgeois et d’une mère Sundgauvienne, il a la double ambition de retrouver dans le cadre du « mouvement pour l’Alsace », une région à part entière « pour faire le bonheur des gens avec eux plutôt que contre eux ». Dans cette perspective, il lui semble aussi indispensable de ménager le paysage alsacien afin de sauvegarder « les très belles enfilades » de maisons dans les villages.

Patrick Hetzel, député de la circonscription de Bouxwiller, n’a pas minimisé les difficultés rencontrées par les élus dans ces opérations de sauvegarde des maisons alsaciennes. Il mentionne également celles des petites synagogues, traces d’un judaïsme rural quasi disparu, afin que « ceux et celles qui oublient leur histoire ne soient pas condamnés à la revivre ».

La remise des prix

Parmi les doubles lauréats (Fondation du patrimoine, Patrimoine et tourisme local), nous sommes très fiers de compter Carole Waldvogel et Gilles Becker restaurateurs d’une très belle maison à Engwiller et membres de l’Asma. Carole a remercié les déléguées pour la confiance manifestée, notamment face au pari un peu osé d’un métier qu’on apprend à côté de son propre métier. Dix lauréats du patrimoine et six propriétaires de biens, ambassadeurs du tourisme local ont ainsi été distingués.

L’après-midi s’est achevée dans les locaux du Musée entre chants danses enlevées menées par le groupe folklorique du pays de Hanau et VBK … (vin blanc Kugelopf et plus encore).

La remise du prix de la Fondation du patrimoine par Célia Verot, aux adhérents de l’ASMA Carole Waldvogel et Gilles Becker pour la réhabilitation exemplaire de leur maison à Engwiller. À l’arrière le tableau cité. © SdeB

Madame Véronique Keiff, déléguée régionale de la Fondation du Patrimoine (en rouge). Rang du haut : Monsieur Reichardt, sénateur, Monsieur Hetzel, député, et Monsieur Perol, porte-parole d’Airbnb. © SdeB

Le groupe folklorique du Pays de Hanau a assuré l’animation. © SdeB

© BB

« S’kleene Burehiesel » est le fruit de recherche et de récupération de bois de colombages, issus de plusieurs maisons ou granges démolies dans les années 90 à 2000. L’ensemble du colombage a été réadapté et remonté par l’entreprise Brenner Cédric il y a une dizaine d’années, selon un plan imaginé de ma part. 

Son histoire avait commencé en sillonnant dans certains villages des alentours de ma région où suite à des échanges avec des personnes, sachant que j’étais sensible aux maisons rurales à colombages. Je me rendais donc sur place, lors de mes prises de photos à l’époque*, tout en négociant le bois avec les propriétaires en cours de démolition des bâtiments. Petite anecdote qui m’avait toujours fait sourire ; un propriétaire qui me demandait en échange d’un losange d’allège de fenêtre en colombage, une caisse de bière…!! 

Il m’était également possible de récupérer à l’in extremis, quelques colombages sur une grange qui avait brûlé dans mon village, tout comme une vieille porte d’étable chez une amie et qui était vouée à la destruction. Les tuiles « biberschwanz » proviennent en grande partie de l’école de mon enfance et le sol en brique rouge d’un petit muret en ruine d’un jardin. 

Chaque élément ou partie du « Hiesel » avait pour ma part son histoire et son importance, comme par exemple, la porte intérieure ; celle du « Knarde kammerle » (chambre de valet de ferme). Ces valets de ferme, dont la main d’œuvre avait son importance dans les fermes cossues au 19e et jusqu’au début du 20e siècle. 

© BB

Les ferrures « balais de sorcière » récupérées d’une cave, qui superstition ou réalité ?! permettaient selon les légendes d’empêcher les mauvais esprits tout comme les sorcières de pénétrer autrefois dans les caves ! La clenche de la porte d’entrée est celle des « keffers » (tonnelier) et provient de la porte de la tonnellerie familiale de Minversheim où plusieurs générations de mes arrières-grands-pères et jusqu’à mon oncle, ont dû manœuvrer la clenche… pour en gagner leur vie au quotidien. Les fenêtres sont le travail de mon père René « S’wäners René », qui a su redonner la finesse de la menuiserie à l’ancienne et les verres des fenêtres et gonds proviennent également de vieilles fenêtres . Le vieux banc alsacien de cuisine des « s’boleys » qui fut remplacé par des chaises en formica, était entreposé durant de longues années dans une grange, et les chaises de bistrot récupérées dans une déchèterie, attendaient sagement un nouveau propriétaire.

Tous ces éléments de décoration ont su susciter ma curiosité, et souvent dans mon imagination je les entendais murmurer et me raconter quelques anecdotes de leurs propriétaires…!

Ce « kleene Buerehiesel » représente pour ma part, le modèle de maison à colombages et ma petite contribution à la sauvegarde et la préservation de notre patrimoine alsacien !! Si cher à mon cœur

Bertrand Bur, Minversheim

* Recueil d’une quinzaines de classeurs avec des photos de fermes et leurs propriétaires pendant leur travail au quotidien, des années 90 à 2000. Mais également des centaines de photos de maisons à colombages des alentours de la région du Ackerland, pays de Hanau et jusqu’à Wissembourg. Déplorant que beaucoup d’entre ces maisons ont disparu de nos jours !

© BB

Article accessible en cliquant sur ce lien.

C’est à Roppentzwiller, dans le Sundgau, que ce situe ce bien. Sur un terrain de 6,6 ares, sur les hauteurs du village, au calme, cet ensemble à beaucoup de charme.

Cette maison attend que quelqu’un s’en occupe comme elle le mérite, c’est une tâche que malheureusement je ne peux pas entreprendre.

Le bâtiment de 18 mètres de long sur 9 mètres de large est une petite ferme bloc qui figure déjà sur le cadastre de 1826.

À l’arrière, le terrain offre une vue dégagée sur la vallée de l’Ill.

Pour avoir plus de renseignements vous pouvez me joindre au : 06 02 27 05 33

© CM

L’ASMA n’est composée que de bénévoles et ne reçoit pas de subventions.

Les carences de l’État en matière de protection et de valorisation de notre patrimoine sont importantes et pourtant, le bâti ancien est un élément fondamental pour relever les défis de notre temps.

Alors, pour nous permettre de continuer à vous offrir chaque jour une expertise bénévole et à défendre notre patrimoine commun, nous avons besoin de vous !

N’oubliez pas… l’adhésion et le don à l’ASMA sont déductibles fiscalement à hauteur de 66%.

Pour soutenir notre action, cliquer ici

Vous souhaitez réagir, contribuer, signaler ?
Contactez-nous !

ASMA
BP 90032
67270 HOCHFELDEN
contact@asma.fr
07 86 20 53 88