Sommaire

Au sommaire de ce Blättele

  • Interview France Bleu Alsace – Denis Elbel
  • La maison traditionnelle renforce ses défenses (Le Moniteur)
  • Un corps de ferme sauvé à Engwiller
  • Réunion au Service de l’Inventaire
  • Maison de 1530 à Ernolsheim-sur-Bruche
  • Balcon Schini à Schalkendorf
  • Les couvertures du second Moyen-Âge en Alsace, par Maxime Werlé
  • Une énigme à élucider !
  • Infos brèves
  • Partenaires

À NOTER :

Stages

chez BOEHM à Dahlenheim.

Stammtisch du Bas-Rhin

  • Mardi 21 mai au restaurant « Au Cerf d’Or », 6 place de l’Hôpital, à Strasbourg, à partir de 18h30. Nombre de places limité – inscription avant le 19 mai.

Assemblée générale

  • Dimanche 30 juin à Mommenheim.
NTERVIEW - 18 mars 2024

Denis Elbel, vice-président de l’ASMA, sur France Bleu Alsace

Écouter l’interview
À LA UNE - 16 février 2024

À LA UNE – 16 février 2024

La maison traditionnelle renforce ses défenses

Article publié dans « Le Moniteur » du 16 février 2024, qui fait suite à l’interview de notre président Jean-Marc Biry et de Denis Elbel, par le journaliste Christian Robischon le 19 décembre 2023

Maison alsacienne, à Schnersheim

La CEA vient de créer un fonds de restauration pour les maisons traditionnelles. Ici, à Schnersheim, la restauration de cette bâtisse a été pilotée par l’Atelier Claude Eichwald et Jean-Christophe Brua.

Le dépérissement lent mais certain de la maison alsacienne traditionnelle finit par susciter des ripostes organisées. Le 1er janvier 2024, la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) a ainsi instauré un fonds de restauration pour ces bâtisses, dès lors qu’elles ont été construites avant 1948 et présentent un intérêt patrimonial attesté. Selon Sabine Drexler, élue de la CEA déléguée au programme « Maison alsacienne du XXIe siècle », le nouvel outil « harmonise et amplifie les pratiques respectives du Haut-Rhin et du Bas-Rhin », les départements dont la CEA est issue.

D’un montant de 2 M€ en 2024, cette enveloppe subventionnera à hauteur de 20 % les travaux extérieurs « réalisés avec des matériaux traditionnels et dans le respect des techniques du bâti ancien ». Alors que le plafond jusqu’alors en vigueur était de 10 000 euros dans le Bas-Rhin, il passe à 30 000 euros, avec des bonus pour les collectivités dressant un inventaire de ce patrimoine, et il atteint même 40 000  euros dans les intercommunalités dotées d’un « PLUi patrimonial » ayant des prescriptions spécifiques de protection.

La communauté de communes du Kochersberg (Bas-Rhin) fait figure de pionnière. Depuis 2020, elle a défini, entre autres, deux catégories de constructions interdites de démolition : l’une rend impossible toute modification et l’autre permet des changements de portée limitée. « Cette approche vertueuse commence à faire des émules », se réjouit Denis Elbel, vice- président de l’Association pour la sauvegarde de la maison alsacienne (Asma). La communauté de communes haut-rhinoise Sundgau et la communauté d’agglomération bas-rhinoise de Haguenau se sont aussi engagées dans cette voie, sans encore l’avoir votée.

Une destruction par jour.  Et il y a urgence. La CEA et l’Asma estiment qu’au moins 300 maisons alsaciennes sont détruites chaque année, du fait de leur détérioration ou de la volonté de les remplacer par du neuf. « Soit une disparition par jour environ. Nous arrivons à en sauver une dizaine par an », relève Denis Elbel. Médiatisée par son attribution de « Bulldozers d’or » et ses nombreux recours juridiques, la méthode Asma « commence toujours par un dialogue avec le maire qui a délivré le permis de démolir », assure Denis Elbel. Les lignes bougent sur ce plan aussi. L’association met ainsi en avant ce qui constitue un précédent, survenu en novembre dernier : dans la commune d’Engwiller (Bas-Rhin) contre laquelle elle avait déposé un recours gracieux, le maire a accepté de retirer son permis de démolir un corps de ferme en grès vosgien. L’avis de l’architecte des bâtiments de France concluant à une « perte irrémédiable d’un élément traditionnel à valeur patrimonial » a été décisif. Ce retrait s’est fondé sur l’article L 421-6 du Code de l’urbanisme.

Mais l’Asma ne veut pas se limiter à des postures défensives. Son nouveau président, Jean-Marc Biry, ancien directeur du CAUE du Bas-Rhin, porte par exemple le projet d’une « route des colombages ». « Elle apporterait aux communes situées sur son parcours un atout touristique valorisable auprès de toutes les générations, les enfants compris », estime-t-il.

SAUVETAGE

 

Tout un corps de ferme sauvé de la démolition à Engwiller !

Pour toutes les images de cet article : ©Denis Elbel

Il s’agit en l’occurrence à Engwiller, d’une première ; c’est en effet par un simple recours gracieux, sur la base de l’article L 421-6 du Code de l’urbanisme, que nous avons réussi à convaincre Monsieur le Maire, Jean-Luc Leonhard, de retirer un permis de démolir qu’il avait signé au mois de septembre 2023.

Nous avons donc pu éviter la procédure lourde du recours contentieux au Tribunal administratif. 

Comme d’habitude, nous avons commencé le 30 octobre par un rendez-vous en mairie, avec le maire et le propriétaire ; le propriétaire, qui n’habite plus sur place, cherchait à vendre depuis longtemps le corps de ferme familial, sans trouver d’autre acquéreur qu’un promoteur, qui avait affirmé que les bâtiments étaient délabrés et tout juste bons à être démolis.

Mais la visite du site qui a suivi, a permis de constater que les bâtiments étaient globalement en bon état structurel, malgré un certain nombre de défauts mineurs.

Le recours gracieux que nous avions déposé quelques jours plus tard contre le permis de démolir la totalité de ce corps de ferme situé au n°23, rue principale, a su convaincre le maire de le retirer fin novembre. C’est l’avis de l’ABF qui a permis de justifier l’application de l’article L 421-6 du Code de l’urbanisme, un article habituellement non pris en compte par l’ATIP : « Le permis de démolir peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de prescriptions spéciales, si les travaux envisagés sont de nature à compromettre la protection ou la mise en valeur du patrimoine bâti ou non bâti, du patrimoine archéologique, des quartiers, des monuments et des sites. »  

Un grand bravo à Carole Waldvogel et à Florence Rilliard, qui avaient tiré la sonnette d’alarme, et qui ont suivi le dossier sur place, en restant en contact avec le maire, pour le tenir informé à chaque étape de ce dossier, et en permettant ainsi cette ‘’sortie par le haut’’ à la satisfaction de tous.

INVENTAIRES PATRIMONIAUX - 14 février 2024 | Palais du Rhin

  L’ASMA en réunion avec le Service de l’Inventaire

Pour toutes les photos de l’article : ©Denis Elbel et Simone de Butler

Réunion SIP au Palais du Rhin

Palais du Rhin à Strasbourg

 En réponse à notre sollicitation, initiée par Denis Elbel, vice-président de l’ASMA, le service de l’Inventaire, dirigé par Clémentine Albertoni, nous a réunis autour d’une grande table dans la salle des fêtes du Palais du Rhin.

Clémentine Albertoni et Denis Elbel
Salle des Fetes

En haut : Clémentine Albertoni et Denis Elbel. En bas : salle des fêtes du Palais du Rhin

 L’objet de la réunion portait sur la réalisation des inventaires patrimoniaux dans les communes, en lien avec le nouveau « Fonds de sauvegarde de la maison alsacienne et du bâti traditionnel », lancé par la CeA depuis le 1er janvier 2024. Toute collectivité qui s’engage à réaliser une étude d’identification de son bâti patrimonial et à définir des mesures spécifiques de préservation dans les règlements d’urbanisme, pourra bénéficier, pour elle ou pour tout citoyen de sa commune, d’une aide financière de 40.000 € dans le cadre de l’opération « Maison alsacienne du XXIe siècle », dispositif présenté par Nadège Gasc, chargée de mission au patrimoine à la CeA.

Le repérage du bâti ancien sera intégré au volet Patrimoine des PLUi, et permettra de protéger les bâtiments ainsi repérés, objectif partagé par l’ASMA et de plus en plus de maires alsaciens.

 Les membres des associations se sont présentés (Amis du patrimoine brumathois, ASMA) ainsi que les maires des trois communes suivantes : Engwiller, Mommenheim et Weiterswiller. Madame Albertoni a présenté à son tour les membres de son service chargés de patrimoine, photographes, cartographes, et la documentaliste. Un tour de table qui ne serait pas complet sans citer la présence de l’ABF Sandu Hangan.

SIP

Sandu Hangan, Florence Rilliard et Carole Waldvogel

 La présentation du service de l’inventaire

L’Inventaire général du patrimoine culturel relève de la compétence de la Région Grand Est Créé par le ministère de la culture en 1964 à l’initiative d’André Malraux, il fête cette année ses 60 ans. La présentation de Madame Albertoni peut être consultée ici.

« De la cathédrale à la petite cuillère »  

On en retiendra l’idée que l’Inventaire concerne tous les artefacts, qu’il n’est pas figé et qu’il répond à l’objectif suivant : il s’agit « d’élaborer un outil scientifique qui permette d’intégrer la connaissance des patrimoines aux réflexions sur l’évolution du territoire ».

En Alsace, le repérage patrimonial est très ancien et sa couverture très avancée.

Ses ressources

Elles sont encore en grande partie sous la forme de documents papier (des classeurs par commune, aisément consultables sur place, à condition de prendre rendez-vous). Les nouvelles données sont, quant à elles, géolocalisées grâce à la technique du SIG (Système d’information géographique) et géoréférencées en ligne par unité de parcelle cadastrale.

La consultation en ligne de POP (l’ancienne base Mérimée) et la plateforme Gertrude offrent beaucoup de possibilités, et viennent compléter une riche photothèque et les publications, notamment une « carte Patrimoine » et des fiches qui ont été mises à disposition des participants pour chaque commune représentée à la réunion.

Des ateliers pour trois communes :  Engwiller, Mommenheim, Weiterswiller et Weinbourg

Atelier Engwiller

Le cas d’Engwiller était particulièrement intéressant. 

En effet, l’ASMA avait réalisé le 26 janvier dernier le repérage du bâti à protéger à Engwiller, avec trois adhérents passionnés du village, Florence, Carole et Gilles, tous trois présents à la réunion. 

L’un des objectifs de cette réunion avec le Service de l’inventaire était de pouvoir confronter ce repérage avec la « carte Patrimoine »’ et les fiches du service (le SIP).

Le repérage, qui avait été envoyé en amont à Jérôme Raimbault, chargé de mission au patrimoine et plus particulièrement des maisons à pans de bois, a permis de confronter les deux « listes » stabilotées pour la circonstance.

Il apparait ainsi qu’il y a coïncidence quasi-parfaite entre les maisons repérées par les bénévoles de l’ASMA, et celles repérées, et pour certaines sélectionnées pour une étude plus fouillée, par le SIP.

On voit ici l’intérêt pour une commune qui souhaite faire un tel repérage, de s’appuyer sur le relevé de l’inventaire, tout en le complétant par une vérification sur le terrain qui peut se limiter à « je retiens » « je ne retiens pas » pour l’élaboration du volet patrimoine du PLUi.

« Cette connaissance est une urgence. Le patrimoine ne cesse d’être menacé. Il faut rapidement être en possession d’un état des lieux général permettant soit de prévenir certaines disparitions soit de documenter des éléments dont la perte est inévitable. » 

Roger Lehni, 1993, Historien de l’art conservateur général du Patrimoine en charge de l’Inventaire

Mise en commun et résolutions à prendre 

De gauche à droite : Claude Eichwald, Daniel Benoist, Jean-Baptiste Malingre et Francis Wolf, Maire de Mommenheim..

L’atelier de Mommenheim s’est attaché à trouver une solution concrète pour le cas soumis par Francis Wolf, maire de Mommenheim. A partir de la photo d’un corps de ferme à colombages, la question était de savoir comment contrecarrer un projet qui vise à conserver le logis et démolir dépendances et grange pour y installer un mini lotissement.

 En fin de réunion, Francis Wolf a confirmé sa décision de réaliser avec l’ASMA, le repérage du bâti patrimonial à protéger dans sa commune dans le cadre du PLUi en cours d’élaboration.

 L’atelier Weiterswiller–Weinbourg, présidé par le maire Claude Eichwald, a apporté son appui à son collègue, et a insisté pour que les repérages ne concernent pas qu’une maison prise séparément des corps de ferme, mais qu’ils doivent concerner toute la parcelle.

Par ailleurs, il milite pour que les repérages se fassent à minima et rapidement, eu égard au délai d’application de la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette) et que les règles de repérage soient définies à minima en appui sur les relevés de l’inventaire.  

En conclusion

Clémentine Albertoni a rappelé que l’inventaire n’avait pas de pouvoir règlementaire, mais pouvait donner son avis pour une restauration, ou son expertise pour la création d’un SPR (Site Patrimonial remarquable).

L’ABF Sandu Hangan a confirmé, quant à lui, la possibilité de solliciter son avis simple en cas de projet de démolition, son conseil auprès des collectivités, même en l’absence de monument historique dans la commune.

Il rappelle également que l’article L 151-19 du Code de l’urbanisme prévoit que le règlement du PLUi peut non seulement identifier et localiser les bâtiments à intérêt patrimonial, mais aussi fixer des prescriptions afin d’assurer leur préservation ou leur restauration. C’est cette dernière partie qui est très importante, sans quoi un simple catalogue du patrimoine n’aurait pas de conséquences juridiques réelles.

ENCOURAGEMENTS

La maison de 1530 qui renaît à Ernolsheim-sur-Bruche !  

Dépose des tuiles en juin 2023 – ©Denis Elbel

Nous en avions parlé dans notre Blättele de Juin-juillet 2023 : un jeune couple de passionnés, Élise et Cédric, avait acquis en décembre 2022 un petit corps de ferme en très mauvais état, au n°14, rue du Milieu à Ernolsheim-sur-Bruche.      

La datation par dendrochronologie avait révélé que la maison avait été érigée au XVIe siècle, plus précisément en 1530 !       

En raison de son très mauvais état structurel, il leur a fallu prendre une décision douloureuse. Obligés de faire démonter intégralement cette bâtisse en sapin, ils ont eu recours aux services du charpentier Benoît Notar, qui a soigneusement démonté les colombages et la charpente, en juin 2023, avant de transférer l’ensemble dans son atelier. 

À l’issue de la restauration des colombages, du remplacement d’un certain nombre de pièces de bois vermoulues, l’ensemble des bois est revenu à Ernolsheim début mars, pour être remonté à son emplacement initial, après révision et renforcement des fondations.

Rappelons aussi que ce chantier est suivi par une équipe de M6, qui vient régulièrement sur le site, pour réaliser le reportage qui sera diffusé dans l’émission « Zone Interdite » dimanche 31 mars à 21h.

Bien entendu, l’ASMA tient sa promesse de soutenir ces jeunes, en particulier pour l’obtention des subventions auprès de la CeA, mais aussi du Label de la Fondation du Patrimoine. 

Nous souhaitons bon courage à nos jeunes adhérents !

Remontage le 13 mars 2024 – ©Denis Elbel

Cédric et Élise, deux passionnés ! ©Denis Elbel

CURIOSITÉ

Renaissance d’un balcon Schini*

*ou comment faire le diagnostic de l’existence d’un balcon disparu et partir à la découverte des indices attestant de sa présence 

Auteur de l’article et ses illustrations : Isabelle François Ansel

Dans les années 1890, les ouvriers italiens venus creuser le tunnel de la voie de chemin de fer d’Ettendorf sont hébergés dans les villages avoisinants. C’est à ce moment-là que dans la région, de nombreux corps de ferme en colombages vont être recouverts avec cet enduit épais et rugueux caractéristique : le « Spritzwurf». 

Les bois des colombages de la ferme Schweyer située au cœur du village de Schalkendorf sont également buchés, grillagés, et vont disparaître sous ce crépi.

En 2000, cette ferme, abandonnée depuis plusieurs décennies est en état de délabrement avancé (photo 2 ci-dessous).

Des travaux de restructuration lourds sont entrepris par David Ansel et Isabelle Francois, et pour ce faire, le vieux crépi devenu sombre et vétuste est repiqué.

Cette opération va mettre à nu l’ensemble des colombages, permettant ainsi de les restaurer et de les préserver, mais surtout de redonner son caractère originel à la maison et à ses dépendances.

Le décrépissage va amener son lot de surprises et mettre en évidence les stigmates de l’existence passée d’un balcon Schini :

– Tout d’abord, l’important dépassement du toit en pignon interpelle, car les maisons alsaciennes ont cette particularité de n’avoir qu’un faible débord de toit (photo 3).

– Ensuite, une console en place au-dessus du poteau cornier de la maison donne un autre indice : elle comporte encore l’extrémité de la solive d’un balcon qui a été coupée à ras du chevron (photo 4).

– Au premier étage du pignon de la maison, les 3 poteaux principaux des colombages décrépis, laissent apparaitre des mortaises profondes. Elles correspondent à l’emplacement des consoles qui soutenaient le balcon (photo 5).

– Les sous poutres intérieures alors sortantes pour supporter le poids colossal du balcon en chêne ont été coupées à ras de la façade : les assemblages à tenon-mortaise sont mis à nu.

– Enfin, la fenêtre des combles dont la proportion est beaucoup trop grande dans le dessin d’ensemble du pignon n’est autre qu’une ancienne porte transformée en fenêtre par l’ajout d’une entretoise.

Le cartouche du poteau cornier de la maison, atteste sa construction en 1799, la dépendance la plus ancienne en 1791 par « Mickael Stoltz und sein Eweib Anna Margreda Isenin ». Le crépi date des années 1890 et a été réalisé après la démolition du balcon. Cela signifie que le balcon Schini exposé plein ouest aura résisté presque un siècle aux pluies battantes avant d’être supprimé probablement à la fois pour cause de délabrement et pour succomber à la mode de la fin du 19e siècle qui consistait à imiter les maisons de maître en maçonneries et en pierres de tailles en maquillant les maisons à colombages avec un enduit épais.

La restructuration lourde du corps de ferme dans les années 2000 n’aura pas permis financièrement la restitution du balcon. Cependant des auvents sont mis en place à ce moment-là sur le pignon pour protéger les bois des colombages exposés plein ouest en attendant la reconstruction ultérieure du balcon (photo 6).

La restitution d’un dessin d’ensemble cohérent du pignon avec balcon a été possible grâce à l’étude de l’architecture traditionnelle locale, en prenant en compte les modénatures spécifiques de ce corps de ferme.

Le balcon comprendra une double balustrade Louis XIV avec poteaux moulurés 3 faces, la dernière balustrade intégrant un losange barré d’une croix de Saint André, ou « durchkreutze Raute », que l’on retrouve déjà au- dessus du porche principal.

En septembre dernier les travaux de restitution du balcon sont confiés et réalisés par l’entreprise Brenner (photos 7, 8 et 9).

Le balcon alsacien est un apparat caractéristique des maisons du pays de HANAU, signature des charpentiers Schini. Schalkendorf, réputé pour ses corps de ferme remarquables, a conservé quelques superbes balcons Schini. Que ce soit dans le rue principale, la rue d’Ettendorf ou dans l’impasse des cerisiers, au moins 11 balcons ont été démolis.

Quand vous vous promènerez dans les rues du village, regardez attentivement les pignons des vieilles maisons alsaciennes et retrouvez ces indices qui indiquent l’existence passée d’un balcon en pignon.

Ci-dessous photos 2 à 9

Charpentiers Bosselshausen
Charpentiers à Bosselshausen
Charpentiers Bosselshausen
Charpentiers à Bosselshausen
Charpentiers à Bosselshausen
ARCHÉOLOGIE MÉDIÉVALE

Les couvertures du second Moyen-Âge en Alsace

Article publié dans le Blättele avec l’aimable autorisation de son auteur principal, M. Maxime Werlé

L’Alsace médiévale a principalement connu trois types de matériaux de couverture, employés sous des formes diverses et de façon concomitante : le chaume, le bois et la terre cuite. 

La présente contribution vise à dresser un état des connaissances sur l’emploi de chacun de ces matériaux. La période considérée, du XIIe au XVIe siècle, est marquée par quelques évolutions majeures, nullement linéaires au plan chronologique et géographique : 

la réapparition aux XIIe-XIIIe siècles des couvertures en terre cuite dans un paysage jusqu’alors largement dominé, pour ce que l’on peut en percevoir, par les couvertures en chaume et en bois ; 

le développement de la production de tuiles creuses à crochet, qui s’impose durablement dans les villes dès les XIVe-XVe siècles, au détriment des autres matériaux de couverture ; 

a contrario, le maintien en contexte rural, villageois et castral, des couvertures en chaume et en bois bien au-delà du Moyen Âge ; 

l’apparition et le développement sans précédent, dans la première moitié du XVIe siècle, de couvertures en tuiles plates en écaille (au détriment cette fois des anciennes tuiles creuses dont la production devient marginale). La démonstration, notamment fondée sur des données issues de fouilles et d’études archéologiques du bâti, mais aussi sur l’exploitation des sources écrites et iconographiques, cherchera à préciser les étapes chronologiques de ces évolutions et à déterminer les raisons de ces changements. (…)

Lire la suite
ÉNIGME

De quoi s’agit-il ?

Appel à la sagacité de nos lecteurs ! 

Il s’agit d’une énigmatique pièce en bois avec des stries : de quoi s’agit-il ? 

Contactez-nous !

Charpentiers Bosselshausen
Charpentiers à Bosselshausen
BRÈVES

Don de paille et foin

Dans le cadre d’une succession, nous cédons paille et foin (en botte et en vrac) dans la commune de Baldenheim/Rathsamhausen. Seriez-vous intéressés de venir le chercher ?

Contact : Christine Haegi

Don de meule à aiguiser

Don d’une meule à aiguiser en grès

Contact : ma.morheid@gmail.com 

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Ci-contre : Remplacement des fenêtres de type croisées à 4 vantaux, linteau cintré, en chêne massif, finition huilée.

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Contributeurs au Blättele février-mars 2024 : Simone de Butler, Denis Elbel, Jean-Christophe Brua, Élodie Heberlé. Mise en page : Carole Mizrahi (effet-immediat.com). Directeur de publication : Jean-Marc Biry.

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