Spechbach-le-Bas, un « cœur de village » qui saigne

Lundi 19 juillet 2021, une sentinelle nous avertit de la démolition en cours d’une très belle maison de Spechbach-le-Bas, située juste à côté de l’église. Cette maison, nous la connaissions bien, pour l’avoir visitée il y a 4 ans et avoir prodigué nos conseils et proposé notre aide à la commune qui, à l’époque déjà, souhaitait s’en débarrasser.

Démolition à Spechbach

© Photo Sentinelle

Nous avions fait remarquer que non seulement cette maison était en très bon état, mais qu’elle était également importante pour la cohésion de l’espace villageois du centre. Surtout, nous avions vu qu’elle était protégée au PLU, ce qui montrait que d’autres avant nous avaient déjà noté qu’il s’agissait d’un bâtiment remarquable, qu’il était donc interdit de démolir.

Cela ne vint visiblement pas ternir les ambitions de Monsieur le Maire, qui avait déjà fait démolir auparavant le presbytère situé derrière l’église. Sans revenir vers nous, il fit encore tomber la grange l’année suivante, ce qui isolait encore plus la maison sur sa parcelle en peau de chagrin.

Cependant, son inscription au PLU la protégeait des mauvaises intentions, mais pas des mauvaises actions…

Ce funeste lundi donc, une pelleteuse réduisit en quelques heures ces belles façades et ces poutres pluri-centenaires en un tas de gravats et de bois brisés. Sur le côté du terrain, un panneau posé à la hâte informait les passants de l’autorisation de démolir que la commune s’était octroyée… le vendredi 16 juillet, soit seulement 3 jours auparavant, week-end compris !!!

Permis de démolir

© Photo Sentinelle

Après avoir rongé son frein pendant 4 ans, Monsieur le Maire se décidait soudain, à la faveur de la pause estivale à une démolition-éclair, au mépris du délai de recours des tiers de deux mois. Si on peut légitimement s’interroger sur la légalité d’une telle pratique, on doit également s’inquiéter de la conception de la démocratie qui la sous-tend !

Nous avons immédiatement dénoncé cet acte lâche et barbare, qui avait pour but évident d’empêcher l’ASMA de déposer un recours et surtout, de le gagner.

Se sont ensuivis deux articles de presse ouvrant largement leurs colonnes au discours usé du maire, sur l’impossibilité de sauver la maison et la nécessité de préparer l’avenir… avec un projet à l’image de ce qu’il reste aujourd’hui à la place : un grand vide !

Il y a quelque chose de pathétique dans ces éternelles justifications du lendemain ; les associations de défense du patrimoine ont autre chose à faire que de courir après des causes perdues ! Si l’ASMA s’était, dès 2016, positionnée pour défendre cette maison et proposer son soutien à la commune (1) afin de la réintégrer dans le projet communal de « cœur de village », c’est que celle-ci en valait la peine. Le prétexte de la dégradation du bâtiment ne résiste d’ailleurs pas longtemps à l’évidence des photographies qui montrent des façades en parfait état. Cette maison avait de plus été expertisée et un charpentier spécialisé était prêt à la démonter… si elle n’avait pas été protégée ! D’ailleurs, qu’aurait-il bien pu faire d’une maison « pourrie » ?

Maison démolie par la commune de Spechbach

© Photo RC

Mais ne pourrait-on pas regarder les choses en face et élever un peu le niveau du débat ? Comme à chaque fois dans ces cas-là, il y a une certaine dose de mauvaise foi et de mauvaise volonté. On entend « on ne peut pas », mais c’est plutôt « on ne veut pas » qu’il faut comprendre. Pourquoi ?

La question n’est pas tant de savoir si un enfant risquait de passer à travers le plancher (2) (comment serait-il entré ?), mais plutôt de se demander ce qui fait que ces maisons gênent tant certaines personnes ? Pourquoi leurs belles et vénérables façades qui se dressent humblement depuis des siècles sont-elles ressenties par quelques uns comme d’une insupportable arrogance qui perturbe la bonne marche du « progrès » ? Et d’employer toutes les ruses possibles pour s’en débarrasser – quitte à se mettre dans l’illégalité !

Si cette question n’est pas posée, si on ne tente pas d’y apporter une réponse, alors il y aura d’autres Spechbach, d’autres Brunstatt, d’autres Brinckheim, d’autres Froeningen, Aspach-le-Haut, Magstatt-le-Bas, Hecken, Sermersheim, Geudertheim, Brumath… (toutes des maisons remarquables et parfaitement restaurables, pourtant détruites en pure perte), jusqu’à ce que tout le patrimoine du quotidien y soit passé et que nos villages ne ressemblent plus qu’à une vaste zone périurbaine, sans début ni fin (3)…

Après la démolition

© Photo RC

À ces démolitions brutales, il faut aussi ajouter toutes les maisons mal réhabilitées dans les 50 dernières années, encore plus nombreuses, qui pourrissent lentement sous leurs croûtes d’enduits et leurs dalles de ciment, et qui ne pourront toutes être sauvées.

Alors, qu’attendons-nous pour traduire les paroles en actes et donner une consistance aux directives pourtant clairement énoncées à la tête de la Collectivité européenne d’Alsace (4), voire au Sénat (5) ? Va-t-on bientôt cesser de faire semblant de protéger cette ressource ? Si certaines communes – hors sites classés – font de vrais efforts pour recenser et protéger leur patrimoine (6), elles sont encore trop rares à s’engager dans cette voie. Et – surtout – que valent ces efforts s’il n’y a pas de continuité et que n’importe quel successeur peut s’asseoir sur ces dispositions sans avoir de compte à rendre ? Va-t-on encore longtemps rester sourd aux cris de détresses des acteurs du terrain et se contenter de contempler des cartes postales qui ne traduisent déjà plus la réalité ?

Nous avons certainement de vieux comptes à régler avec nous-mêmes car c’est, à l’instar du dialecte que l’on revendique (mais qu’on refuse de transmettre de peur d’être considérés comme de « mauvais Français »), un problème très alsacien. Nous ne connaissons aucune autre région où le rapport au patrimoine soit aussi ambigu qu’en Alsace.

Sujet de fierté et d’identité, il est survendu aux touristes – qui doivent cependant prendre garde à ne pas quitter l’itinéraire balisé des centres piétons et de la route des vins, au risque de bien vite déchanter. Même si la magie opère encore, le décalage toujours plus grand entre l’image de carte postale et la dégradation constante du cadre bâti finira tôt ou tard par ne plus faire recette. Il nous arrive parfois d’être contacté par des visiteurs, enchantés de leur séjour en Alsace, mais qui nous interpellent sur la raison d’être de certaines pratiques de réhabilitation qu’ils ne comprennent pas.

Ils pensent – comme beaucoup d’Alsaciens – que chez nous, le bâti traditionnel est protégé et choyé comme un trésor national, qu’il est l’objet de toutes les attentions. La réalité est toute autre : non seulement une petite fraction seulement du patrimoine est réellement protégée ; mais même quand c’est le cas, nous voyons bien que cela ne garantit pas sa pérennisation !

Ce malentendu est d’autant plus tragique que nous avons de bonnes raisons de penser que la plupart des Alsaciens ont un attachement sincère à leur patrimoine* et qu’ils seraient prêts à ce que ce bâti soit mieux protégé. Ils s’imaginent d’ailleurs que c’est déjà le cas ; c’est pourquoi ils ne comprennent pas que nous fassions des recours contre leurs permis de démolir. De bonne foi, ils pensent un peu naïvement que si leur maison était intéressante, ils n’auraient tout simplement pas obtenu l’autorisation !

*comme en témoigne la lettre poignante qu’une Sundgauvienne a envoyée spontanément au Maire de Spechbach en apprenant les faits, et que nous reproduisons dans le Blättele avec son aimable autorisation.

Du coté des élus non mobilisés sur cette question, on considère que ce qui relève du domaine privé ne les regarde pas. Mais si les lois réglementent les droits, elles ne s’occupent pas assez des devoirs. On est pourtant en droit d’attendre de nos représentants qu’ils prennent la mesure des enjeux, anticipent les évolutions en cours et préparent l’avenir. Surtout lorsqu’il s’agit de biens communs.

Alors certes, on se défend comme on peut quand on est pris la main dans le sac. Mais ce qu’il y a de proprement insupportable dans le discours du maire de Spechbach rapporté dans la presse, c’est de continuer à opposer sauvegarde du patrimoine d’un côté et développement du village de l’autre ; c’est méconnaître la dimension urbaine de l’architecture. Comme s’il ne s’agissait que du classique débat des Anciens et des Modernes. Comme si les deux notions étaient incompatibles et qu’on craignait en préservant et en réhabilitant ce bâti, de s’empêcher « d’aller de l’avant », suprême mantra électoral. Crainte absurde ou défaut de vision, mais conséquences dramatiques, car irréversibles.

Et pour quel projet ? Un parking ! Le degré zéro de l’urbanité, l’exact opposé de la direction que devraient prendre les politiques d’aménagement d’aujourd’hui. On efface ainsi le passé et en mutilant le village, on oblitère l’avenir dans un même geste ; bravo !

Selon le maire, cité par l’Ami-Hebdo (7), cette opération donnerait « la possibilité de repenser le centre du village » ! Depuis quand le bâti existant empêcherait-il de penser ? Doit-on obligatoirement faire le vide pour pouvoir se projeter, manque-t-on à ce point d’imagination ?

Qu’aucun immeuble de six étages ne vienne remplacer la maison n’est pas le propos ; à l’opposé du « trop plein », le « trop vide » est une des grandes maladies de nos villages. On sent une fois encore poindre le spectre de l’utilitarisme qui purge le tissu urbain de toute trace de vie, à la manière des pesticides dans les champs. On s’improvise urbaniste, on confond les vides et les places; on fait sans chercher à comprendre, sans se soucier des conséquences. Or, l’espace public ne se résume pas à un grand vide parcimonieusement parsemé de bancs et agrémenté de bacs à fleurs, il doit être vivant et animé ; il doit être habité !

Quand comprendra-t-on que la protection de l’environnement, la préservation du patrimoine et la lutte contre les précarités ne sont qu’une seule et même chose ; et que cela passe par une valorisation des ressources, non par leur destruction ? Alors que ces ressources locales permettraient à nos territoires d’être plus résilients, on se permet de les dilapider, pour des motifs qui paraîtront bien futiles aux prochaines générations, auxquelles elles manqueront cruellement.

La « Transition » est avant tout un changement de regard sur notre environnement, et il tarde à se manifester, alors même que les signes qui montrent l’urgence de changer de cap se font de plus en plus pressants (8). Que de temps et de moyens gaspillés.

Nous nous permettons pour l’illustrer de citer les propos que Corinne Langlois, sous-directrice à l’architecture, à la qualité de la construction et du cadre de vie au ministère de la Culture, a tenus très récemment lors des « Défis bâtiment santé », rapportés par la revue « Batiactu » (9) :

« Recycler le cadre bâti est une caractéristique de la culture européenne. (…) Nous avions besoin d’économiser les ressources quand on construisait en pierre, en bois, avec des matériaux qui n’étaient pas inépuisables, longs et coûteux à transporter ». C’est cette logique qui a permis d’assurer la bonne transmission des biens d’une génération à l’autre. « Nous avons désappris ces savoirs – entretenir, réparer, trier et transmettre – en très peu de temps ». Mais la crise environnementale pourrait nous contraindre à réadopter cette philosophie.

Et de conclure : « Cela constitue une réponse aux enjeux sociétaux d’aujourd’hui ».

Traité à la limite du fait-divers, cet événement est pourtant symptomatique d’un problème bien plus profond. Il ne concerne pas seulement les défenseurs du patrimoine, mais tous ceux qui souhaitent laisser à leurs enfants et petits-enfants autre chose qu’un monde stérilisé où on consomme le foncier et le bâti comme un paquet de chips et où les belles choses n’existent plus que dans les livres. Un monde simplement vivable.

Nous laisserons cependant aux générations futures le soin de juger quelles actions auront été salutaires et lesquelles auront été criminelles. En attendant, Monsieur le Maire de Spechbach aura à expliquer à la justice par quel tour de passe-passe il a pu s’accorder un permis de démolir sur un bâtiment protégé, et surtout, de quel droit il s’est senti autorisé à ne pas tenir compte du délai de recours des tiers.

Las, quelle que soit l’issue des procédures engagées pour dénoncer ce forfait longuement prémédité, le mal est fait et cela ne nous rendra pas la maison. Spechbach-le-Bas a perdu un de ses joyaux, et l’ASMA a gagné un solide candidat au bulldozer d’or 2022 !

La maison avant la démolition

© Photo RC

(1) Après un premier contact fin 2016, puis une visite sur site le 24 avril 2017, l’ASMA avait proposé son aide et exprimé sa position dans deux courriers adressés au maire, Monsieur Stoffel, datés respectivement des 16 juin et 19 septembre 2017, le second spécifiant qu’en cas de permis de démolir, un recours serait déposé. 

(2) Cf. article de L’Alsace du 29 juillet 2021.

(3) Processus déjà bien engagé dans nombre de villages, notamment dans les couronnes de Strasbourg, Mulhouse, Colmar et Bâle…

(4) Cf. Lettre du Président Frédéric Bierry du 15 avril 2021.

(5) https://www.senat.fr/notice-rapport/2019/r19-426-notice.html

(6) Par exemple Lembach, Langensoultzbach, PLUi de la Communauté de communes du Kochersberg, Stetten, Nordhouse…

(7) Édition du 23 juillet 2021.

(8) Cf. le dernier rapport du Giec…

(9) https://www.batiactu.com/edito/architectes-ont-plutot-un-coup-avance-qu-un-coup-retard-62329.php?MD5email=b564da65447af77afe97659c61fe415c&utm_source=alerte_actu&utm_medium=edito

« Une maison alsacienne, « das esch nia kaputt » Une habitante du Sundgau écrit au maire de Spechbach

Monsieur le Maire,

Madame, Monsieur,

Je ne fais partie d’aucune association de défense des maisons alsaciennes (pas encore, car ce qui vient de se passer me décide à le faire), je n’habite pas non plus à Spechbach, pourtant je vous écris aujourd’hui… Quel choc de lire dans l’Alsace du jour que la jolie maison à côté de l’église, la plus belle du village sans conteste, n’est plus, dévorée par des pelleteuses en quelques heures à peine, elle qui avait résisté à quatre siècles d’histoire et qui avait si belle allure… Les photos m’ont plongée dans une vraie tristesse, et l’article de Vivian Millet me laisse tout simplement sans voix tant est mise en lumière la brutalité de l’événement.

Ce message ne poursuit aucun autre but que d’exprimer mon émotion , il n’a aucune portée polémique non plus, et il pourra être voué à la démolition express, lui aussi…

Mon père m’a toujours dit qu’une maison alsacienne, « das esch nia kaputt »… Je le dis d’autant plus  volontiers que j’habite dans une bâtisse de 1797, elle aussi un temps abandonnée puis vouée à la démolition avant que les anciens propriétaires, pas alsaciens mais amoureux sincères du patrimoine alsacien – inégalé et inégalable- n’entreprennent de la sauver et de la restaurer. Oui, je leur suis reconnaissante de cela, je suis fière de ma belle Stuwa et de profiter de l’alcôve d’origine, et j’admire ces personnes, comme les membres de l’ASMA, ou encore les  fondateurs de l’Écomusée qui ont tant fait et qui font tant encore pour valoriser notre région.

Demain alors, ce sera un parking, ailleurs  un supermarché… est-ce cela l’avenir ? Allons-nous avancer en effaçant le passé ? À l’heure des prises de conscience de tous ordres, des actions menées au niveau national pour la sauvegarde du patrimoine, le sort de cette bâtisse vénérable du XVIe siècle aura donc été scellé le 19 juillet… rien, rien, rien n’aurait donc été possible à part la démolition ? Difficile d’exprimer ici la profondeur de ma tristesse. Je veux continuer de croire aux élans de ceux qui se battent pour sauver les beautés qui nous entourent, mais ce soir, il faut bien le dire, j’ai du mal à être optimiste. Reste à espérer que peut-être des voix se sont élevées au moment où cette décision a été prise, ou vont s’élever encore, que ce n’est pas l’indifférence qui l’emportera, pour que nous puissions, ainsi que nos enfants, continuer à arpenter les rues de nos villages en nous disant que oui, notre Alsace est belle.

Cordialement,

PS: je joins une copie de ce mail à l’ASMA et à la rédaction de l’Alsace.

NDLR : Ce mail a été envoyé le 29 juillet 2021.

Retour à Hunspach
Rencontre avec Stéphane Bern à Hunspach

Charles Schlosser, ancien maire de Lembach et membre actif de l’ASMA, Stéphane Bern, porteur de la Mission Patrimoine, et Denis Elbel, vice-président de l’ASMA (© DR).

Le 16 juin 2021, Stéphane Bern s’est rendu à Hunspach, « Village préféré des Français 2020 », pour y enregistrer « les plateaux » de l’édition 2021, diffusée le 30 juin dernier sur France 3.

Bien que très pris par la longue après-midi de tournage, il a tenu à rencontrer les représentants de l’ASMA. À cette occasion, Stéphane Bern nous a confirmé avec force qu’il sera toujours à nos côtés pour nous soutenir dans notre combat pour la sauvegarde de la maison alsacienne.

Lui et toute son équipe ont été extrêmement bien reçus par les habitants, car le titre tant convoité obtenu en 2020 avait fait exploser le tourisme à Hunspach dès l’annonce du résultat, ce qui a sauvé leur saison touristique 2020, souvent perdue ailleurs du fait de la situation sanitaire.

Stéphane Bern a également pris le temps de répondre aux questions de la journaliste Léa Schneider publiée dans l’édition de Haguenau-Wissembourg des DNA du 17 juin dernier. Il a notamment insisté sur l’importance économique que représente la protection du patrimoine : « Ce que les touristes viennent voir, c’est précisément le respect du patrimoine dont on leur a parlé. C’est aussi une manne financière, une source de développement économique pour la commune et son territoire ». Il en a profité pour annoncer le thème d’une prochaine émission : « Ma maison, mon histoire », dans laquelle un jeune couple restaure, à Leutenheim, la maison héritée de la grand-mère. Et de conclure : « si les habitants se mobilisent, on pourra faire la guerre aux démolisseurs », comme le disait Victor Hugo. 

Assemblée générale 2021

Notre Assemblée Générale 2021 s’est tenue en visioconférence le dimanche 4 juillet 2021 afin de statuer sur nos activités des années 2019 et 2020, celle de 2020 ayant été annulée en raison de la persistance de la crise sanitaire. 

AG ASMA 2021

Assemblée générale retransmise en visioconférence depuis Schnersheim (© Photo JR).

Une douzaine de membres du Comité étaient présents dans la grande cave à vins de la maison alsacienne de notre vice-président, qui nous accueillait pour cette AG inhabituelle, tenue hors la présence des adhérents. Une petite dizaine d’entre eux s’étaient inscrits pour la suivre via « Zoom ». Petite audience pour une première ! Par contre, le vote des résolutions par voie électronique a été un succès, 33% des adhérents y ayant pris part : 802 adhérents à jour de cotisation au 31 décembre 2020 et les 83 nouveaux adhérents ayant déjà rejoint l’ASMA en 2021. Toutes les résolutions ont été approuvées à une très large majorité. Nous pensons réitérer à l’avenir ce mode d’approbation des résolutions, qui permet aux adhérents de s’exprimer « dans le secret de l’isoloir ». Le procès-verbal de notre Assemblée Générale est consultable sur le site asma.fr.

L’Assemblée générale est traditionnellement l’occasion de l’annonce des récipiendaires des prix décernés par l’ASMA.

Bulldozer d’Or 2021

Sans surprise, le « Bulldozer d’Or 2021 », qui « récompense » un élu particulièrement irrespectueux du patrimoine a, sans surprise, été décerné à Monsieur Pierre Gross, maire de Geudertheim, pour la démolition le 30 septembre 2020 de la « Maison Greder », bâtie dans cette commune en 1662.  

Démolition de la maison Greder

Démolition de la « Maison Greder » le 30 septembre 2020 (© Photo DE).

Pierre Gross, maire de Geudertheim

Interview de Monsieur le Maire de Geudertheim dans le 19/20 de France 3 Alsace, suite à la réprobation unanime des défenseurs du patrimoine qui a suivi cette démolition, dont le point d’orgue a été celle de Stéphane Bern (© Copie d’écran France 3).

Trophée ASMA 2021

Le « Trophée ASMA 2021 » distingue un élu exemplaire dans la défense du patrimoine du territoire dont il a la charge. Nous l’avons décerné à Monsieur Justin Vogel, président de la Communauté de communes du Kochersberg et de l’Ackerland et maire de Truchtersheim pour avoir, le premier en Alsace, instauré un ambitieux volet de protection du Patrimoine dans le Plan Local d’Urbanisme intercommunal, protégeant ainsi plus d’un millier de maisons alsaciennes dans les 33 villages composant la « CoCoKo ». L’ASMA s’était, elle aussi, impliquée à fond pour arriver à ce résultat.

Informé par mail de cette récompense, le président Justin Vogel nous a aussitôt répondu : « Merci du fond du cœur ! C’est à la fois un honneur et un bonheur ». La remise officielle du Trophée aura lieu en septembre.

Justin Vogel, Président de la Communauté de communes du Kochersberg et de l’Ackerland et maire de Truchtersheim

Justin Vogel, Président de la Communauté de communes du Kochersberg et de l’Ackerland et maire de Truchtersheim (© Photo Marie-Line Battaglia).

Trophée ASMA 2021

Trophée ASMA 2021, créé et réalisé par Jean Rapp (© Photo DE).

's Blättel dans la boîte aux lettres dès la rentrée !

Notre revue papier annuelle de 48 pages, tirée à 2 500 exemplaires, est en cours d’impression et sera diffusée par courrier postal début septembre. Intégralement conçue et imprimée en Alsace, elle est adressée à tous nos adhérents, actuels et futurs, à nos partenaires défenseurs du patrimoine et à tous les responsables politiques alsaciens (députés, sénateurs, conseillers d’Alsace et maires).

Nous vous en présentons la page de couverture en avant-première. Membre de l’ASMA depuis plusieurs années, Romuald, qui en assure la conception graphique, nous a adressé cette « carte postale » que nous publions avec grand plaisir. N’hésitez pas à le contacter !

's Blättel 2021
Le graphiste de l'ASMA
SWR en tournage à Lembach

Le jeudi 5 août, une équipe de la chaîne TV allemande Süd West Rundfunk a réalisé un reportage au Manoir des Fleckenstein, à Lembach, guidée par le vice-président de l’ASMA, Denis Elbel. Ce reportage sera diffusé le vendredi 17 septembre à 20h15, dans l’émission « Expedition in die Heimat » qui évoquera également le Dichter Weg de Lembach avec les explications de Charles Schlosser, ancien maire de la commune.

Expedition in die Heimat
Journées européennes du Patrimoine 2021 : Visite guidée du Manoir des Fleckenstein à Lembach

Le dimanche 19 septembre 2021, plusieurs visites guidées du Manoir des Fleckenstein seront proposées au public à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine. Les visites se dérouleront, selon le groupe, avec les propriétaires ou avec l’architecte, et en présence de plusieurs artisans ayant participé à la restauration de ce bâtiment classé Monument Historique.

Inscription obligatoire : https://urlz.fr/g7YX

Manoir des Fleckenstein, à Lembach

© Photo DE

À paraître : « Le charbonnier, une longue histoire »
Le Charbonnier

Notre ami Charles Schlosser, ancien maire de Lembach et membre actif de l’ASMA, publie un nouvel ouvrage, qui cette fois retrace l’histoire des charbonniers qui produisaient le charbon de bois indispensable à la cuisson des aliments dans des marmites chauffées par la braise. Pendant plusieurs générations, ses aïeux ont exercé ce très dur métier. Il y évoque l’homme des bois et son quotidien, les charbonnières, les techniques de carbonisation, les différentes utilisations du charbon de bois, l’impact sur l’équilibre forestier face à une production en forte augmentation au fil des siècles et nous conte les légendes autour de ce métier et de ceux qui l’exerçaient.

Jusqu’au 31 août prochain, vous avez la possibilité de réserver votre exemplaire à un tarif préférentiel en remplissant et retournant votre bon de souscription à l’éditeur, accompagné d’un chèque de 22 € + frais d’envoi.

Afin de garder vivante cette tradition, les « charbonniers de Lembach » allument chaque année deux meules au pied du château des Fleckenstein et vendent le charbon de bois produit.

Illustration : « Le charbonnier », estampe de Claude-Louis Desrais, 1779, Musée Carnavalet – Histoire de Paris, Paris.

Pause estivale

L’accueil téléphonique de l’ASMA et la messagerie contact@asma.fr font une pause jusqu’au 15 août inclus. Merci de votre compréhension.

‘s Blättele juillet-août 2021 – Contributeurs

Rémy Claden, Denis Elbel, Jean-Paul Mayeux et Maryline Simler.

Directeur de publication : Bernard Duhem.

‘s Blättele – Appel à contribution

Vous êtes adhérents à l’ASMA et vous souhaitez nous aider mais vous ne savez pas comment ? Vous avez quelque chose à raconter en rapport avec la sauvegarde de la maison alsacienne (l’histoire de votre maison, des photos de votre chantier, une découverte insolite dans votre village) ? Contribuez au Blättele ! Envoyez-nous votre article à contact@asma.fr et nous le publierons dans cette section.

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Les carences de l’État en matière de protection et de valorisation de notre patrimoine sont importantes et pourtant, le bâti ancien est un élément fondamental pour relever les défis de notre temps.

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