Stage « Découverte du terre-chanvre » le 8 juillet, de 9h à 17h, à Mommenheim
L’ASMA organise un stage de découverte du béton de terre et chanvre le samedi 8 juillet 2023, de 9h à 17h : théorie et pratique sur ses caractéristiques et ses mises en œuvre, par le formateur Guilhem Douillet, chercheur en sédimentologie à l’Université de Berne en Suisse, et fondateur de l’Association « Isoterra ». Ce stage est ouvert aux particuliers et aux professionnels du bâtiment.
Samedi 8 juillet 2023 de 9h à 17h sur le chantier de la Grange dîmière à Mommenheim.
Inscription et détails sur HelloAsso en cliquant sur ce lien.
Repas au restaurant « L’auberge du relais » (option à signaler lors de l’inscription sur HelloAsso) ou tiré du sac.
Prochain Stammtisch à Strasbourg, le 28 septembre
Le prochain Stammtisch se déroulera le 28 septembre 2023, à Strasbourg, dans le restaurant « Au Cerf d’Or », 6 place de l’Hôpital, à partir de 18h30.
Les Stammtisch permettent à toute personne, qu’elle soit membre ou non de l’ASMA, de rencontrer des spécialistes du bâti ancien. Afin de conseiller au mieux les participants, nous recommandons d’apporter des photos sur clé USB.
À Durmenach, une réception des plus réussies dans le Sundgau
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L’AG de l’ASMA s’est tenue le 11 juin 2023 à Durmenach, dans le Sundgau, aux confins de la Suisse, pour conforter l’implantation régionale de l’association dans le Haut-Rhin. Monsieur le Maire de la commune, Dominique Springinsfeld, nous a accueillis – une centaine de participants – dans la salle de l’ancienne synagogue et a adressé un remerciement appuyé au trio de choc constitué par Sabine Drexler (sénatrice du Haut-Rhin et conseillère d’Alsace), Thierry Fischer et Christian Fuchs, ancien vice-président de l’ASMA, qui a contribué à impulser un vigoureux élan patrimonial et associatif dans le village et organisé avec un talent inégalé cette rencontre dans les moindres détails. |
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Dominique Springinsfeld, Denis Elbel, Bernard Duhem, Christian Fuchs et Sabine Drexler. © JMB |
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« Avec Christian Fuchs, Grégory Schott [NDLR : ABF du Haut Rhin, chef de l’UDAP 68] et Denis Elbel, nous partageons une passion contagieuse » C’est ainsi que la sénatrice Sabine Drexler a introduit son propos, mettant en avant la lutte acharnée qu’elle mène en faveur d’une adaptation de la règlementation pour la rénovation énergétique, notamment du diagnostic de performance énergétique (DPE), et partant de là d’une authentique politique de protection du patrimoine vernaculaire. Elle a annoncé en particulier un renforcement sensible des aides financières de la CeA aux propriétaires de maisons anciennes qui décident de les restaurer ; ces nouvelles mesures seront soumises au vote de l’assemblée le 19 juin, lors de sa séance plénière. Bernard Duhem, président de l’ASMA, a surenchéri en estimant que dix millions de maisons, soit 1/3 du patrimoine bâti en France, relèvent de mesures spécifiques au vu de leurs caractéristiques architecturales ou patrimoniales, ainsi que d’une aide financière à la réhabilitation souhaitée de longue date par les restaurateurs de plus en plus nombreux et de plus en plus jeunes. |
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Sabine Drexler, Denis Elbel, Bernard Duhem, Christian Fuchs et Dominique Springinsfeld. |
Remise du trophée de l'ASMA au maire de Durmenach
Les actions menées en 2022-23 ont été évoquées, et le trophée Asma 2023 a été remis au Maire de Durmenach pour son action exemplaire en faveur de la protection du patrimoine et les efforts déployés pour l’animation du village de 600 habitants. |
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Visite guidée de Durmenach après l’AG. |
Deux Bulldozers d’or !
À l’opposé, l’ASMA a eu à déplorer l’obstruction, voire l’hostilité de deux élus quant à la préservation d’un élément remarquable du patrimoine de leur commune : Hochfelden et Burbach s’illustrent ainsi gravement et se sont vus décerner chacun un « Bulldozer d’Or ». |
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Démolition de la maison de Hochfelden le 27 juillet 2022. © DE |
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Démolition du presbytère de Burbach de 1598 le 23 septembre 2022. |
« Une belle aventure qui exige pugnacité et aiguise la curiosité à tous les stades de l’entreprise » (M. Stemmelen et M. Briswalter)
Quatre médailles d’argent et trois médailles d’or sont venues récompenser des réhabilitations exemplaires. Le choix des maisons, opéré par Christian Fuchs, atteste d’une grande variété du bâti : maisons Renaissance, maisons à colombages, corps de ferme ou petites maisons, initiatives individuelles ou municipales. Les témoignages promettent à tous les restaurateurs à venir, une belle aventure qui procure un confort de vie inégalé et durable. Hommage a été rendu également aux artisans maîtres de leur art, utilisateurs de produits biosourcés et de matériaux anciens habilement recyclés. |
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Message de soutien de Stéphane Bern à l’ASMA, à l’occasion de l’AG |
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DPE et loi ZAN, une menace pour les maisons alsaciennes - Une interview de Sabine Drexler et Denis Elbel
La sénatrice Sabine Drexler et le vice-président de l’ASMA Denis Elbel se sont exprimés le 17 juin 2023 sur les ondes de France Bleu Alsace pour évoquer la menace que représente le Diagnostic de performance énergétique (DPE) et la loi Zéro artificialisation nette (ZAN) sur les maisons alsaciennes.
L’interview est accessible en cliquant sur ce lien.
Un nouveau président pour l’ASMA
Bernard Duhem a présidé sa dernière AG à Durmenach le dimanche 11 juin dernier. Après 5 années à la présidence de l’ASMA, il n’a pas souhaité poursuivre ce mandat pour des raisons de santé, mais reste parmi nous au Comité. Jean-Marc Biry lui succède, après un vote à l’unanimité des membres présents au Comité électif, au lendemain de l’Assemblée Générale. Le nouveau président n’est pas un inconnu pour tous, car dans son long parcours professionnel et sa formation, il a pu croiser nombre de personnalités au sein d’instances proches du patrimoine bâti ancien et au sein de collectivités territoriales et locales alsaciennes. Mais voyons cela plus dans le détail. |
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Jean-Marc Biry, le nouveau président de l’ASMA. © JMB |
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Né en 1953 à Sierentz (68), il est aujourd’hui à la retraite et demeure à Strasbourg, qu’il avait rejoint pour poursuivre ses études d’architecture, après une première année de fac à Mulhouse. Installé depuis lors à Strasbourg, il ne renie en rien ses origines haut-rhinoises, lui qui dit souvent qu’il est allé « coloniser la capitale ». Diplômé de l’Unité Pédagogique d’Architecture et d’Urbanisme de Strasbourg en 1981 – les études d’architecture se faisait alors en 6 années – et après un stage à l’Agence d’urbanisme de l’Agglomération Strasbourgeoise où il participe à l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) de la Grand’Rue, il reste dans cette voie de la réhabilitation de l’habitat ancien en entrant en collaboration auprès de Roger Jost, architecte à Triembach-au-Val, qui l’initie, dans son agence de Sélestat, aux caractéristiques de la maison alsacienne et aux spécificités d’une maîtrise d’œuvre patrimoniale en milieu rural sur de petits projets de restauration. Fort de ce bagage, il est embauché au sein du PACT-ARIM du Bas-Rhin, acronyme pour « Propagande et Action Contre les Taudis » et « Association de Restauration Immobilière ». Il y restera, d’août 1982 à septembre 1987, comme chargé d’études ayant en charge les études de réalisation d’OPAH et Plan de référence simplifié de plusieurs villes d’Alsace (Bischwiller, Haguenau, Bischheim, Pfaffenhoffen, Rosheim et Barr entre autres). C’est là qu’il acquerra sans doute les compétences professionnelles qu’il pourra valoriser ailleurs plus tard, au travers des missions d’assistance architecturale et urbanistique dans le cadre du suivi-animation des OPAH (aux particuliers et aux communes), des études pré-opérationnelles de programmation et de restructuration d’immeubles communaux (dossiers de faisabilité technique et financière), des réunions d’information et de sensibilisation du grand public à la réhabilitation, aux économies d’énergie et à l’amélioration du confort de l’habitat existant (on est au sortir de la première crise pétrolière !), sans oublier l’animation de stages de formation à la filière « réhabilitation » pour les artisans, les professionnels du bâtiment et les demandeurs d’emploi. C’est là aussi, indéniablement, que se forgera son indéfectible intérêt pour l’habitat ancien et vernaculaire, qui ne le quittera jamais, même s’il y a eu des périodes de pause. Réalisée sous sa direction à partir d’une étude spécifique de l’ARIM, la plaquette « Le bâti ancien en Alsace », issue de la collection d’EDF « Connaissance de l’habitat existant » et à destination de ses personnels techniciens intervenant dans l’ancien et de tous ceux que la réhabilitation intéressait, est un parfait témoignage de la permanence des enjeux d’une intervention sur l’habitat vernaculaire et qui le motive encore aujourd’hui : comment exploiter toutes les possibilités d’un bâtiment ancien et comment, dans le même temps, préserver son avenir ? |
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Ce premier bagage, il pourra le déposer et le faire valoir, en 1990, lorsqu’il intégrera la Région Alsace qui prend son envol dans le sillage des lois de décentralisation de 1982. Il sera le responsable en charge de la mise en place de la politique régionale de l’habitat, de la gestion du Fonds Régional de l’Énergie (FRE) venant en aide auprès des communes, des bailleurs et associations pour les travaux de réhabilitation thermique de leurs bâtiments, et l’instructeur régional du Fonds Régional de Maîtrise de l’Énergie (FRME) instauré conjointement par la Région et l’Agence Française pour la Maîtrise de l’Énergie (AFME aujourd’hui l’ADEME) dans le cadre du 9e Plan État-Région. La création en 1991 d’un service fonctionnel transversal, créé pour l’élaboration et le suivi du « Projet Alsace 2005 », en lien avec les services opérationnels et rattaché à la DGS et à la vice-présidence, lui permettra de changer d’échelle territoriale et de faire valoir ses compétences d’aménageur et d’urbaniste. Ce changement d’horizon l’amènera aussi à la coopération transfrontalière dans le domaine de la planification et de la prospective. À partir de 1996, n’oubliant pas sa formation d’architecte, il se verra confier un poste de chef de projet dans le Service travaux de la Direction des Transports et des Services Techniques qui devait se renforcer pour répondre aux besoins grandissants d’investissements en matière de lycées et d’établissements universitaires. Il s’y fera remarquer et deviendra rapidement directeur-adjoint des services techniques, avant que le DGS ne lui confie la tâche du suivi du projet du Siège de la Région, démarré sous Marcel Rudloff et poursuivi par Adrien Zeller, qui lui donnera sa forme et ses attributs définitifs sous le label « Maison de la Région » et qui sera inauguré en 2005. En 2006, à l’aube de sa fin de parcours professionnel, en candidatant pour le poste de directeur du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement du Bas-Rhin, le directeur en place faisant valoir son droit à la retraite, Jean-Marc Biry aura la possibilité de revenir à ses premières amours. Fort d’une équipe d’architectes, d’urbanistes, de paysagistes et de secrétaires à temps complet, et d’architectes-conseils à temps partiel, il retrouve pour partie les missions de conseil aux particuliers pour leurs projets de construction neuve ou de restructuration- Les dossiers dont il est le plus fier, car initiés à l’origine un peu à contre-courant des convictions de certains collaborateurs du CAUE 67 sont – il aime à le préciser – l’Habitat Participatif, la Maison alsacienne du 21e siècle et les « Routes du colombage ». Son engagement quelque peu prosélyte sur l’autopromotion aboutira avec Écoquartier de Strasbourg à l’édition d’un « Guide pratique de l’autopromotion » et un peu plus tard, à la politique d’habitat participatif à Strasbourg. |
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Son engagement en faveur de l’habitat vernaculaire sera exposé dans une note conjointe avec Éric Jacob, alors directeur de l’Écomusée d’Ungersheim, où ils s’alarment de la disparition massive des maisons alsaciennes et du colombage, et situent, notamment, les enjeux d’identité et de culture régionale. Cette prise de position cheminera et réveillera l’attention et l’intérêt du président du Conseil départemental du Bas-Rhin, Frédéric Bierry, qui fit advenir le projet « Maison alsacienne du 21e siècle » dans ses services. Cette démarche est devenue une politique d’intervention à part entière en faveur de l’habitat vernaculaire alsacien, et est aujourd’hui portée par la Collectivité européenne d’Alsace. L’ASMA y a gagné, grâce à son vice-président, Denis Elbel, une place toute particulière dans le réseau d’ingénierie d’accompagnement et d’évolution de cette politique. Le projet des « Routes du colombage » a quant à lui été évoqué devant Brigitte Klinkert, présidente du Conseil départemental du Haut-Rhin, lors du colloque « Le colombage se rebiffe », dans le cadre des manifestations à caractère prospectif et transitionnel post-Fessenheim organisées pour la semaine « Ça turbine dans le Haut-Rhin » qui eut lieu du 15 au 19 octobre 2018. La suite des événements politiques et le projet de fusion des départements ne permettront pas d’avancer sur cette voie, mais nous aurons le loisir d’y revenir dans un prochain Blättele pour en préciser le concept. La boucle ne sera cependant pas complètement bouclée, lorsqu’en 2020, il prendra sa retraite bien méritée après ce long parcours dont tout n’a pas été narré, pour ne pas alourdir par trop ce curriculum. Évoquons juste encore au passage ses engagements dans l’enseignement à l’ENSAS et à l’Ordre des Architectes d’Alsace puis du Grand Est. Entretemps, en effet, Jean-Christophe Brua le sollicitera pour rentrer au Comité de l’ASMA dès juin 2022. Le Comité électif de septembre 2022 officialisera son adhésion et l’élira nouveau trésorier en remplacement de Jean-Paul Mayeux qui venait d’exprimer sa décision de partir à la fin de l’année, avant de présenter une dernière fois les comptes de l’exercice échu. La suite, vous la connaissez maintenant, avec l’élection de Jean-Marc Biry au poste de président. À l’issue des votes et la désignation du nouveau bureau de l’ASMA, le nouveau président a tenu à afficher sa détermination à poursuivre le travail collégial mené au sein du Comité de l’ASMA pour répondre aux enjeux d’avenir de la maison alsacienne, en ces temps de transitions fort nombreux : écologique, climatique, sociale et culturelle. Il pense que nous ne serons jamais assez nombreux de volontés d’engagement et de vigilance pour préserver, sauvegarder et valoriser notre cadre de vie traditionnel, et il compte sur vous tous, adhérents et partenaires de l’ASMA pour l’aider, et prendre part à ces tâches. |
Le nouveau Comité de l'ASMA
Président : Jean-Marc Biry
Vice-président : Denis Elbel
Secrétaire : Denis Bilger
Trésorière : Sophie Dressler
Membres :
- Stéphanie Bringia
- Jean-Christophe Brua
- Simone de Butler
- Rémy Claden
- Vincent Couvreur
- Frédéric Cueney
- Hugo Digiano
- Bernard Duhem
- Claude Eichwald
- Pascale Erhart
- Christian Fuchs
- Élodie Hébérlé
- Jean Hiss
- Marjolaine Imbs
- Gilbert Kuntz
- Daniel Munsch
- Jean Rapp
- Marc Reiser-Deligny
- Maryline Simler
- François Wurth
Ernolsheim-sur-Bruche : un jeune couple décidé à relever un sacré défi !
Élise Eberlin et Cédric Lotz, âgés respectivement de 27 et 33 ans, ont acquis le 1er décembre 2022, un petit corps de ferme, inhabité depuis près de 60 ans, au n°14, rue du Milieu à Ernolsheim-sur-Bruche : ‘s Hansjeri. |
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Dépose des tuiles. © DE |
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Passionnés d’histoire, ils sont tombés sous le charme de cette maison qui était à vendre, et ont décidé, malgré son mauvais état structurel, de la restaurer, alors que les quelque quarante personnes qui semblaient intéressées par l’acquisition de cette propriété, ne voyaient là qu’un futur terrain à bâtir, une fois la maison, la grange et l’écurie totalement rasées ! Il faut reconnaître que l’aspect extérieur n’était pas engageant : un pignon sur rue totalement décrépit, et une charpente qui penchait dangereusement vers la grange, elle-même également en sursis… |
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La maison vue la veille du démontage, le 14 juin 2023. © DE |
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Sur les conseils de l’ASMA, nos deux jeunes ont fait intervenir fin janvier le spécialiste en dendrochronologie Willy Tegel, qui a réalisé 12 carottages, qui lui ont permis de dater de 1530 l’abattage des sapins utilisés par le charpentier de l’époque pour réaliser les colombages. Rappelons à nos lecteurs que l’année d’abattage des arbres correspond, à quelques mois près, à la date de construction des maisons à pans de bois, puisque les bois étaient traditionnellement façonnés et employés « vert », peu de temps après avoir été abattus. Cette datation de 1530 a été corroborée, à leur grande surprise, par Marc Grodwohl et Jean-Jacques Schwien, qui se sont rendus sur place à la mi-février. En effet, il est extrêmement rare de trouver dans ce secteur de la Basse-Alsace une maison antérieure à la guerre de Trente Ans ; celle-ci a donc miraculeusement échappé à la furie destructrice des Suédois ! Pour Élise et Cédric qui ont tous deux une formation d’historien – Elise vient d’achever ses études en histoire médiévale – savoir que leur modeste petite maison a près de 500 ans, a été un argument supplémentaire en faveur de leur décision de mener à bien son « sauvetage ». Leur prise de position est d’autant plus courageuse, que la réhabilitation de la maison nécessite son démontage intégral, pour pouvoir remplacer le grand nombre de pièces de bois attaquées profondément par les insectes xylophages. En effet, l’étanchéité de la couverture n’était plus assurée depuis des années ; la pluie a de ce fait, largement contribué à la dégradation des poutres en sapin. Et ce n’est pas faire injure à nos anciens, puisque sous l’Ancien Régime, nos maisons à colombages étaient considérées par les notaires comme des « meubles », et non pas comme des « immeubles ». C’est le charpentier Benoît Notar qui, avec Franz Irion aux manettes du bras télescopique de son camion-grue, a soigneusement démonté la maison entre le 15 et le 20 juin derniers, sous l’œil attentif du journaliste Vincent Liger, chargé de réaliser un reportage qui sera diffusé en 2024, dans l’émission « Zone Interdite » de M6. Il est donc resté plusieurs jours sur place avec un caméraman pour suivre les différentes étapes du démontage, et il reviendra pour filmer la suite des opérations. |
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Démontage en cours le 16 juin 2023. © EE |
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Élise. © CL |
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Fin du démontage. © EE |
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Élise et Aurélie récupèrent les Biberschwanz. © DE |
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Nous souhaitons bon courage à nos deux jeunes adhérents qui peuvent compter sur l’aide et le soutien indéfectible de leurs familles et de leurs amis. De son côté, l’ASMA va tout faire pour les aider à obtenir des aides financières, en particulier du côté de la CeA. PS : pour les abonnés aux DNA, voici les liens vers les articles publiés le 22 mars et le 21 juin 2023, signés par le journaliste Boris Marois : |
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Élise et Cédric. © CL |
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Cédric, Élise, Jean Rapp et Denis Elbel en mars 2023. © Photo DNA de Jean-Paul Kaiser |
Dernière minute : démolition d’une superbe maison à colombages à Roppentzwiller !
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Nous venons d’être informés par une « sentinelle » du secteur, qu’une grande et belle maison à colombages était en train d’être démolie à Roppentzwiller, au cœur même du village ! Voici son message : « La Sté Humbert Rénovation du Haut Sundgau a réussi à obtenir la démolition de cette superbe bâtisse, en déposant un permis de construire pour la « reconstruction à l’identique » avec la bénédiction du maire de la commune. Cette reconstruction ressemblera à l’affreux bâtiment construit en face pour abriter du locatif bas de gamme. Les colombages et formes harmonieuses auront disparu à tout jamais. Honte à vous qui défigurez notre cher Sundgau ! » Notre jeune sentinelle Hugo Digiano, qui avait été à l’origine de la découverte de la maison de 1554 à Buschwiller, démontée in extremis en novembre 2022 juste avant l’arrivée des engins de démolition, est allé sur place vendredi 23 juin, et nous a communiqué les informations et les photos ci-jointes. « La maison était en bon état, mais sa couverture avait été déposée l’an dernier, sans doute pour justifier que son état s’était détérioré… ? ». |
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À noter que le maire a expliqué qu’il ne pouvait pas imposer au maître d’ouvrage une reconstruction à colombages, alors que le permis de construire a été signé pour une reconstruction à l’identique, sous prétexte qu’il y a deux nouveaux projets de type moderne dans le quartier…! Autrement dit, une reconstruction à colombages allait dénaturer le quartier, ou comment s’aligner sur une médiocrité crasse ! Précisons aussi que le village de Roppentzwiller est le village voisin de Durmenach ! |
Retour sur les stages ASMA des 2 et 3 juin 2023
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Les 2 et 3 juin ont eu lieu deux journées de stages proposés par l’ASMA. Deux journées consacrées :
Propriétaires de maisons, passionnés et/ou professionnels adhérents, ont pu bénéficier comme à l’accoutumée, du savoir-faire, des conseils et des retours d’expérience du formateur Philippe Tourtebatte, expert et ingénieur-conseil en bâti ancien. C’est à Dahlenheim, nichée dans un écrin de verdure, qu’Estelle et Mathieu nous ont chaleureusement accueillis dans l’usine de chaux, la dernière d’Alsace ! Un site dédié au stage avait été préparé par nos hôtes, fournissant gros outillage, matériaux et suivi tout au long des deux journées, afin que les ateliers se passent dans les meilleures conditions. Les stages ont débuté par une présentation générale des participants, suivie d’une partie théorique enrichie d’un support papier fourni par Philippe Tourtebatte, puis d’une partie de mise en pratique. Un beau moment d’échange, puisque la pratique a vite fait de rapprocher les participants enjoués, n’hésitant pas à mettre la main à la pâte avec beaucoup d’entrain, appliquant les enseignements donnés, profitant des conseils de Philippe, tout en appréciant ses anecdotes et connaissances quasi encyclopédiques du bâti ancien, le tout dans une ambiance bon enfant et sous un beau ciel bleu. |
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Du café du matin, à l’apéro de midi, offerts par l’Usine de chaux Boehm, et jusqu’à la fin du stage, les participants ont également pu bénéficier de la présence de Mathieu prodiguant plein de conseils sur l’utilisation de sa chaux. Les participants, jeunes ou sages, en provenance de toute l’Alsace, de Wissembourg au Sundgau, ont eu l’occasion d’apprendre les gestes et les matériaux nécessaires à l’entretien ou à la réhabilitation de leur bâti ancien, et ainsi repartir avec suffisamment de connaissances pour procéder à une mise en application ultérieure, ou pouvoir sélectionner de façon avisée les professionnels adéquats (encore trop peu nombreux). On peut citer une participante qui nous a fait part de sa satisfaction : « Merci pour le chouette stage la semaine dernière à Dahlenheim. J’attends le prochain avec impatience ! » (Christelle H.). La réussite de ces stages, qui sont organisés régulièrement, constitue un solide atout pour l’ASMA, la sauvegarde de notre bâti régional ancien passant par une connaissance approfondie de ce dernier. |
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Interview de Denis Elbel, vice-président de l'ASMA, par France Bleu Elsass, sur le Manoir des Fleckenstein de Lembach, le 28 février 2023
Interview de Claude Eichwald, par France Bleu Elsass, sur l'isolation par projection de chaux-chanvre, le 28 février 2023
Asma's Blättele juin-juillet 2023 - Contributeurs
ContributeursJean-Marc Biry, Simone de Butler, Sophie Dressler, Denis Elbel et Maryline Simler. Directeur de publication : Jean-Marc Biry. |
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