À quand l'assemblée générale 2021 ?

En raison de la crise sanitaire qui n’en était qu’à ses débuts il y a déjà un an, nous avions pris la décision d’annuler purement et simplement notre assemblée générale 2020. Il est encore un peu trop tôt pour fixer une date pour l’AG de 2021 qui se tiendra sous une forme inédite et délibérera sur notre activité des années 2019 et 2020.

Impossible en effet d’imaginer la tenir en présence des cent à cent vingt adhérents qui se déplacent habituellement pour y assister, que ce soit dans le Bas-Rhin ou le Haut-Rhin. Elle se tiendra donc à huis clos hors la présence physique des adhérents, mais pourra être suivie via Zoom par ceux qui se seront préalablement inscrits pour y assister. Le vote des résolutions prévues à l’ordre du jour sera effectué par voie électronique. Un vote par correspondance sera néanmoins possible pour la petite cinquantaine d’adhérents dont les adresses mail nous sont inconnues. Reste à en fixer la date ! Les convocations seront adressées à nos adhérents dès que cela sera possible.

Gueberschwihr, signé « Luc Hueber » et daté « VII 1932 »

Gueberschwihr, signé « Luc Hueber » et daté « VII 1932 ». © DE

Nous n’aurons donc pas cette année encore l’opportunité de visiter à l’issue du repas qui suit l’AG, le beau village médiéval et viticole de Gueberschwihr où elle aurait dû se tenir. En guise de consolation, nous vous présentons un tableau passé récemment en salle des ventes, du peintre alsacien bien connu, Luc Hueber (Sainte-Croix-en Plaine, 1888 – Strasbourg, 1974). Cette grande huile sur toile peinte en juillet 1932 fait découvrir le village et son église sous un angle inhabituel, depuis les hauteurs du vignoble. L’histoire de l’église avait été racontée dans notre revue imprimée ‘s Blättel 2019.   

Un président de comcom fier du travail accompli

Monsieur Justin Vogel, président de la Communauté de communes du Kochersberg et de l’Ackerland, et maire de Truchtersheim, exprime sa satisfaction dans une interview accordée au Moniteur des Travaux Publics et du Bâtiment, suite à la convention signée en décembre dernier avec l’ASMA dans le but de réaliser un inventaire détaillé du patrimoine bâti remarquable de la CoCoKo, qui sera inscrit dans son PLUi, une première en Alsace. 

Nous publions ci-dessous cet article avec l’aimable autorisation du journaliste Christian Robischon qui a également interviewé le vice-président de l’ASMA, Denis Elbel, le 4 mars dernier. L’interview a été publiée sur le site du Moniteur le 19 mars 2021.

Justin Vogel
Interview de Justin Vogel par Le Moniteur
Interview de Justin Vogel par Le Moniteur
 
 
Dénouement "éclair" pour la boulangerie-pâtisserie Bernhard de Mommenheim

La boulangerie-pâtisserie Bernhard à Mommenheim fut fondée en 1827 par Jacques, le premier d’une longue dynastie. Le magasin actuel, construit en 1970, a été ré-agencé en 2003 par Gérard Bernhard qui reprit le flambeau de l’affaire familiale en 1995. Sa façade, relookée en trompe-l’œil réalisé par Edgar Mahler, l’artiste qui transforme les façades en tableaux grandeur nature, ne manque d’ailleurs pas d’attirer l’attention. Secondé par son épouse Marie-Odile et leur fils Maxime, Maître pâtissier-chocolatier-glacier-confiseur, Gérard Bernhard voulait créer une extension du laboratoire en lieu et place de la maison alsacienne voisine. Emoi chez les défenseurs du patrimoine dont ils font d’ailleurs partie comme vous allez le voir !

Alertée le 28 décembre via les réseaux sociaux au vu d’un panneau du permis de démolir signé le 12 novembre 2020 concernant un petit corps de ferme avec sa maison à colombages attenante à la boulangerie, l’ASMA est intervenue sur ce dossier en la personne de Denis Elbel, vice-président, et de Claude Eichwald, maître d’œuvre et maire de Weiterswiller. En pleine trêve des confiseurs, ils ont rencontré le 28 et le 29 décembre 2020 le maire Francis Wolf, les boulangers Bernhard père et fils et l’architecte du projet, Pascal Dossmann.

Comme chaque fois que la volonté d’aboutir existe, un consensus a rapidement pu se dégager vers une solution alternative qui permet de réaliser le projet du laboratoire nécessairement attenant à la boulangerie tout en sauvegardant la maison, en particulier les parties visibles depuis la rue ainsi que son mur porche. La maison à colombages sera démontée par l’entreprise Brenner et remontée une douzaine de mètres plus loin, à l’autre extrémité de l’emprise du corps de ferme. Elle sera à cette occasion restituée dans son état d’origine, à savoir un seul niveau de colombages en chêne. « Cerise sur le gâteau », alors qu’actuellement, seul le pignon est visible de la rue, le projet fera apparaître non seulement le pignon, dont la pointe sera reconstituée en chêne ancien, mais aussi l’intégralité de la façade est et l’amorce de la façade ouest au droit du retrait du portail.

Seule demande non négociable des boulangers Bernhard, par volonté de transparence et de faire découvrir l’exercice de leur beau métier, le nouveau laboratoire comportera une partie vitrée afin que les pâtissiers au travail soient bien visibles des clients et passants depuis la rue. La future maison ainsi remontée trouvera un nouvel usage, puisqu’elle servira de garage pour les camionnettes de la boulangerie.

L’ASMA avait déposé un recours gracieux début janvier 2020 auprès de la commune de Mommenheim contre le permis de démolir ouvrant une période de deux mois. Celle-ci a été mise à profit par l’architecte Pascal Dossmann, dont nous saluons la réactivité, pour établir un projet modifié tenant compte des termes du compromis.

En images, l’état actuel et le dessin d’architecte de l’état futur. Bravo à tous les intervenants.

5 rue du Général Leclerc à Mommenheim. La maison à colombages, restituée dans son état d’origine, sera transplantée en lieu et place de la petite dépendance à droite de l’image © de

5 rue du Général Leclerc à Mommenheim. La maison à colombages, restituée dans son état d’origine, sera transplantée en lieu et place de la petite dépendance à droite de l’image. © DE

 
Représentation de l’aspect futur imaginé par le cabinet d’architecture Dossmann le 25 janvier 2021 © Dossmann Architecte

Représentation de l’aspect futur imaginé par le cabinet d’architecture Dossmann le 25 janvier 2021. © Dossmann Architecte

France 3 Alsace Grand Est diffusera le 7 avril prochain à 23h05 un reportage sur le thème de la sauvegarde du patrimoine bâti dont les différents sujets ont été tournés à la boulangerie Bernhard de Mommenheim ainsi qu’à Durningen et Engwiller. À la demande de la journaliste, Denis Elbel est revenu sur la triste affaire de Geudertheim.

Avec le printemps, les permis de démolir s'affichent !

Nous avons reçu à quelques jours d’intervalle deux signalements de démolition programmée de maisons à colombages, l’une à Hochfelden et l’autre à Brumath. Les premiers contacts viennent tout juste d’être pris avec, de notre part, la volonté de régler ces dossiers par le dialogue, comme l’ont été ceux du PLUi de la CoCoKo et de Mommenheim évoqués plus haut. 

Hochfelden, une maison d’apparence modeste en bon état structurel

La commune a acheté en janvier 2020 un ancien corps de ferme situé en centre-ville afin d’y construire un parking qui semble-t-il serait payant. Alertées par un habitant du village non membre de l’ASMA, les DNA se sont déjà fait l’écho de ce projet dans l’édition de Saverne – Alsace Bossue du 19 mars dernier qui, selon le titre de l’article, divise habitants et commerçants.

En juillet 2019, l’Architecte des Bâtiments de France avait émis un avis défavorable à une démolition, bien que non contraignant. Le permis de démolir a été affiché dans la dernière semaine de février 2021.

Contacté, Monsieur le Maire de Hochfelden, George Pfister, qui ne tient pas à recevoir l’ASMA à ce stade, nous a mis en contact avec son maître œuvre en charge du projet, et une visite sur site a eu lieu le 24 mars dernier. Elle a permis d’amorcer un dialogue que nous espérons constructif et de constater que la maison à colombages est en bon état structurel et mérite d’être préservée. La grange a des murs en colombages en chêne en très bon état et une charpente en sapin. Elle pourrait être démontée dans les règles de l’art si le projet allait de l’avant. La dépendance, dont seul le mur périphérique inférieur est probablement ancien, ne présente aucun intérêt patrimonial particulier.  

Nous allons à présent pouvoir faire des propositions alternatives respectueuses à la fois du patrimoine bâti du village et du besoin de stationnement en centre-ville.  

Corps de ferme menacé à Hochfelden

Au centre, maison à colombages à sauvegarder située au n° 6 place de la Libération. À droite, la maison adjacente cache sous son enduit un colombage au 1er étage, formant un potentiel bel ensemble de deux maisons à colombages en centre-ville. © DE

Brumath, un bâtiment remarquable de la première moitié du 18e siècle

Un permis de démolir vient d’être apposé sur la façade de cette demeure avec sa toiture à la Mansart édifiée en bordure d’un terrain de 13 ares, dans le but d’y construire un ensemble immobilier. Ce projet a déjà suscité des réactions de consternation de la part de riverains qui nous ont contactés. Nous avons sollicité l’expertise de l’Architecte des Bâtiments de France en charge du secteur ; il écrit :

    • « Cet immeuble à colombages datant du 18e siècle est remarquable pour le témoignage de l’interprétation régionale de l’architecture classique française.

    •  Cet immeuble présente un intérêt urbain, architectural et paysager suffisant pour justifier sa préservation et mise en valeur. »

Il vient de suite à l’esprit de réhabiliter cette superbe maison dans le cadre global du projet et de construire les logements neufs à l’arrière du terrain. Là encore, un compromis entre Monsieur le Maire de Brumath qui a délivré le permis de démolir, le promoteur et son architecte, et l’ASMA, va devoir être trouvé dans l’intérêt de la protection du patrimoine et les besoins de construction de logements neufs dans le respect de leur environnement historique.

Maison menacée à Brumath

Maison de la première moitié du 18e siècle, n° 23 rue du Général Duport, à l’angle de la rue des Pêcheurs. © DE

Nous vous tiendrons informés de l’évolution de ces deux dossiers emblématiques du combat pour la sauvegarde du patrimoine alsacien.

Six nouvelles communes adhèrent à l'ASMA

La préservation de nos villages dépend en grande partie des décisions des équipes municipales qui les dirigent. Élues démocratiquement certes, mais pas toujours en toute connaissance de cause par les électeurs : les exemples de communes comme Krautwiller et Geudertheim sont là pour nous le rappeler. 

C’est pour sensibiliser nos élus locaux et au premier chef les maires, que depuis 2020, un exemplaire de notre revue papier annuel « ‘s Blättel » est adressé aux 880 communes d’Alsace. Depuis octobre 2020, cette lettre d’information est également envoyée aux adresses mail de ces mêmes communes et pour la première fois, notre carte de vœux 2021, qui comportait un volet pédagogique, leur a aussi été adressée.

Nous faisant ainsi mieux connaître, nous avons été sollicités par certains maires pour prodiguer conseils et expertises en matière de sauvegarde du patrimoine de leur commune. Au cours du premier trimestre 2021, six nouvelles communes, dont les élus partagent nos valeurs, ont ainsi rejoint les dix déjà adhérentes à l’ASMA. Nous vous les présentons brièvement, par ordre alphabétique.

Bartenheim

Mairie de Bartenheim © Commune de Bartenheim

Mairie de Bartenheim. © Commune de Bartenheim

Bartenheim fait partie de la communauté de communes « Saint-Louis Agglomération ». Située à 16 km au sud-est de Mulhouse et proche de la frontière avec l’Allemagne et la Suisse, elle compte environ 3 900 habitants. Le conseil municipal est composé de 27 élus, avec à sa tête M. Bernard Kannengieser, maire depuis l’élection de 2020. Sa première adjointe, Mme Marie-Rose Scholer nous a adressé le bulletin d’adhésion.

Outre la commune, nous comptons quatre adhérents domiciliés à Bartenheim.

Berstheim

Mairie de Berstheim. © Commune de Berstheim

Située à 9 km au sud-ouest de Haguenau, Berstheim fait partie de la Communauté d’agglomération de Haguenau et compte environ 450 habitants. M. Rémy Gottri en est le maire depuis 2014.  

L’église catholique du village est dédiée à Saint-Martin (316-397), évêque de Tours, célébré pour avoir partager son manteau avec un mendiant transi de froid. Le blason de la commune représente cet épisode de la vie du saint.

Outre la commune, nous comptons un adhérent domicilié à Berstheim.

Durningen

Durningen, maisons à colombages Grande rue de l’église © DE

Durningen, maisons à colombages, Grande rue de l’église. © DE

Durningen compte environ 650 habitants et fait partie de la Communauté de communes du Kochersberg et de l’Ackerland (CoCoKo) dont notre association a abondamment parlé dans ses dernières publications.

Fin 2019, l’ancienne maire du village avait dû accorder le permis de démolir une maison alsacienne probablement du 17e siècle située en plein centre du village, en raison d’une instruction favorable du dossier par l’ATIP, bien qu’en contradiction avec le PLUi de la CoCoKo qui venait tout juste d’être voté par les conseillers communautaires. L’ASMA avait déposé un recours contentieux et une réunion en mairie avec toutes les parties concernées avait débouché sur une annulation du permis de démolir et un désistement de notre association de son action en justice.

Par ailleurs, suite à la convention signée fin décembre 2020 entre la CoCoKo et l’ASMA, nous avions apporté notre expertise pour parachever le repérage des maisons du village de Durningen à sauvegarder. À cette occasion, Mme Christine Blanchais, élue maire en 2020, avait décidé de faire adhérer sa commune à l’ASMA.

Une équipe de France 3 Alsace a fait un tournage sur place le 26 février dernier en présence de Justin Vogel, président de la CoCoKo, et de notre vice-président Denis Elbel ; la diffusion est programmée le 7 avril à 23h05.

Outre la commune, nous comptons deux adhérents domiciliés à Durningen.

Kilstett

Kilstett, ferme du 18e siècle, 36 rue du Lieutenant de Bettignies © Commune de Kilstett

Kilstett, ferme du 18e siècle, 36 rue du Lieutenant de Bettignies. © Commune de Kilstett

Forte de plus de 2 500 habitants, Kilstett, située à 14 km au nord-est de Strasbourg, fait partie de la Communauté de communes du Pays Rhénan, dont elle constitue la pointe sud. M. Francis Laas, élu maire en 2020 pour un premier mandat, est à la tête d’un conseil municipal de 23 adjoints et conseillers.

Une réunion s’est tenue en mairie le 18 janvier dernier avec l’adjoint à l’urbanisme Jean Lienhard et la 3e adjointe en charge des associations et de la culture, membre de l’ASMA depuis plusieurs années, dans le but de faire inscrire la protection du patrimoine bâti dans le PLUi. C’est à cette occasion que la commune a adhéré. Nos archives sont conservées dans un local que nous louons dans la bibliothèque municipale du village. Outre la commune, nous comptons deux adhérents domiciliés à Kilstett.

Kolbsheim

Château de Kolbsheim © Commune de Kolbsheim

Château de Kolbsheim. © Commune de Kolbsheim

Partie intégrante de l’Eurométrople de Strasbourg, Kolbsheim est une commune d’un peu plus de 950 habitants située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la capitale alsacienne. Mme Annie Kessouri, dont c’est le premier mandat en tant que maire, est à la tête du conseil municipal constitué de 15 élus. L’un d’entre eux nous avait contactés il y a quelque temps afin de savoir comment adhérer à l’ASMA.

À l’extrémité ouest du village se trouve le château de Kolbsheim, bâti au 18e siècle. Il est protégé au titre des monuments historiques et ses jardins ont obtenu le label « Jardin remarquable ». Ces jardins s’étagent sur trois niveaux de terrasses avant de descendre en pente boisée vers le canal de la Bruche. De la terrasse supérieure, la vue sur la vallée de la Bruche est splendide. Outre la commune, nous comptons deux adhérents domiciliés à Kolbsheim.

Neuhaeusel

Neuhaeusel, mairie-école © Commune de Neuhaeusel

Neuhaeusel, mairie-école. © Commune de Neuhaeusel

Commune frontalière avec l’Allemagne, la commune de Neuhaeusel fait partie de la Communauté de communes du Pays Rhénan. Elle compte environ 360 habitants et son maire, M. Sébastien Kriloff, élu en 2020, est à la tête d’un conseil municipal composé de 11 adjoints et conseillers. Lorsque nous avions annoncé en septembre 2020 qu’un exemplaire de notre revue papier « ‘s Blättel » était à présent systématiquement envoyé à tous les maires d’Alsace, il nous avait contactés pour nous dire qu’il n’avait rien reçu. Pourtant posté, il avait dû s’égarer parmi les 1 750 envoyés, et un autre exemplaire lui avait été aussitôt expédié.

D’autres communes ont déjà annoncé leur intention d’adhérer à l’ASMA dans les prochaines semaines. 

 
Histoire de timbres

Les cotisations 2021 sont arrivées en nombre au cours du 1er trimestre et nous en remercions très chaleureusement tous nos adhérents, anciens et nouveaux. Un espace sur le bulletin de cotisation, baptisé « Laissez-nous un message » leur est réservé. Beaucoup de messages d’encouragement ont été reçus cette année encore.

Parmi  eux, celui de Daniel, très fidèle et généreux adhérent de longue date. Son message : « HARDI ! Le combat continue contre les massacreurs/démolisseurs sauvages. Cordialement ». 

Deux timbres d’un autre temps ! © JPM

Deux timbres d’un autre temps ! © JPM

Interrogation légitime, pourquoi « Hardi ! ». L’explication, pas évidente de prime abord, se trouvait sur l’enveloppe postée à Wittenheim (68), et faisait référence aux deux timbres en francs français, l’un de 3,60 francs et l’autre de 3,50 francs et à l’indication manuscrite sur l’enveloppe : « 7,10 f = 1,08 € », nouveau tarif du timbre « vert » en vigueur depuis le 1er janvier 2021. Le calcul était bon. Les pièces et billets en euros ont été introduits le 1er janvier 2002 et le taux de conversion fixé par la Banque Centrale Européenne était de 1 euro pour 6,55957 francs.

Que représentent ces deux timbres et de quand datent-ils?

Celui de 3,60 francs, émis en 1989 est à l’effigie du mathématicien français Augustin Cauchy (1789-1857). Une rue dans le 15e arrondissement de Paris porte son nom par ailleurs inscrit sur la Tour Eiffel et donné à un cratère lunaire en 1935 par l’Union astronomique internationale. Celui de 3,50 francs représente les colonnades du Louvre et a été émis en 1947 à l’occasion du XIIe congrès de l’Union postale universelle tenu cette année-là à Paris. Il s’agit donc de 3,50 anciens francs de l’immédiat après-guerre, qui n’ont donc rien à voir avec 3,50 francs du début des années deux mille !

Renseignements pris auprès de La Poste, les timbres libellés en francs sont toujours valables, mais il convient d’indiquer la contrevaleur en euros sur l’enveloppe comme l’avait fait Daniel. Merci à lui de nous avoir permis d’évoquer le prix du timbre, qui constitue un poste important de dépenses pour notre association.

En 2002, le timbre « vert » n’existait pas encore. Le tarif d’une lettre prioritaire jusqu’à 20 grammes était alors de 3,02 francs, soit 0,46 €. Le tarif d’envoi d’un simple courrier a ainsi été multiplié par environ 2,35 en 19 ans.

Schlierbach (68) : la maison bleue bientôt restaurée !

Dans notre Blättele précédent, nous indiquions que la 802e et dernière adhérente de l’année 2020 était Marie-Louise, jeune septuagénaire, domiciliée en « vieille France » qui nous avait adressé chèque et bulletin de cotisation avec un petit message énigmatique : « nota : propriétaire indivise de la maison bleue de Schlierbach ».  La curiosité nous a conduits à l’interroger et voici quelques précisions sur cette maison.

Schlierbach, maison fin 17e/début 18e siècle dont l’enduit bleu a disparu. © Photo fournie par la propriétaire

Schlierbach, maison fin 17e/début 18e siècle dont l’enduit bleu a disparu. © Photo fournie par la propriétaire

Comme le montre la photo, la maison est superbe mais nécessite quelques travaux de restauration ! Pour les financer, notre nouvelle adhérente souhaite vendre quatre parcelles de terrain, mais semble rencontrer quelques difficultés administratives !

Jusque dans les années 1990, la maison était désignée dans la mémoire familiale sous le nom de « Jeangs » (?). Construite entre 1685 et 1715 par le marguillier Jean Klenck (né en 1653), elle est toujours restée dans la famille, sans aucune vente à un tiers, transmise uniquement par mariage, succession ou licitation, comme en atteste la liste des neuf propriétaires successifs résultant de recherches généalogiques familiales. Sous l’Ancien Régime, et encore sous le Concordat, le marguillier était un laïc membre du conseil de fabrique chargé d’administrer les biens d’une paroisse et d’en tenir les registres.

Marie-Louise nous précise que la dénomination « Jeangs » (?) est issue de la propriété de la maison héritée par Rosine Klenck (née en 1775 et arrière-petite-fille du baptiseur), mariée à Jean Fischer le 30 frimaire an VII (20 décembre 1798) à Landser. Transmise par Jean Fischer, décédé en 1840, à ses descendants jusqu’à Justine Fischer, qui la transmet à son tour à sa nièce Amélie Kessler qui la transmet à son décès en 2006 à ses 4 filles, d’où l’indivision.

Il existe plusieurs représentations de cette maison : une carte postale dans les années 1950, une marqueterie et une aquarelle de l’artiste peintre René Vetter (1926-2001) qui a vécu et travaillé à Rixheim.  

Il nous reste à souhaiter une belle restauration de cette demeure familiale.

ÜTE, des habitats légers en bois local des Vosges du nord

Répondant à un nouvel usage du bois local, ÜTE est le projet lauréat du concours « Nano habitat » initié au printemps 2019 par le Parc en partenariat avec Fibois Grand Est et Envirobat Grand Est, dans le cadre de la Charte Forestière de Territoire. L’équipe lauréate rassemble trois entreprises : Soller SARL, constructeur de maisons en bois à Lupstein, Jean-Christophe Brua Architecte, Atelier JCBA à Strasbourg, et L’Atelier Lien d’Horizon, architectes et designer à Lingolsheim. Ensemble, ils ont inventé la marque appelée ÜTE, une gamme de nano-habitats en bois, éco-conçue et produite en Alsace.

La gamme de nano-habitat ÜTE se trouve au croisement de l’enfance, du rêve et de l’écologie. Réalisée à partir de matériaux locaux et biosourcés, elle révèle par ses formes épurées, l’image de la cabane dans son plus simple appareil. La frugalité, valeur intrinsèque de ÜTE, libère des contraintes et offre la possibilité à chacun de s’approprier le lieu pour en faire son foyer, son bureau ou ce qu’il lui plaira d’inventer.

Ces cabanes aux lignes épurées se déclinent en quatre formats (de 5 à 40m²), tout en restant fidèles au cahier des charges édicté, celui de connecter les acteurs de la filière bois, de valoriser l’utilisation d’essences locales et de privilégier le tissu social.

Prototype D'dàà mis en place à Graufthal. © Üte

Prototype D’dàà mis en place à Graufthal. © ÜTE

L’équipe a un attachement fort au territoire alsacien, qu’on retrouve dans la symbolique des noms choisis pour la gamme et les différents modèles. En effet, le nom ÜTE n’est pas sans sens, puisque son origine vient de l’alsacien « hütte » qui signifie « l’abri, la cabane ». Il en est de même quant aux noms des différents modèles, qui s’articulent autour de la temporalité et de l’utilisation possible de la ÜTE. Le premier modèle, la cabane de 5m², se nomme « D’DÀÀ » qui correspond en dialecte à « le jour », pour une utilisation de type petit bureau, point d’information, abri à vélo, chalet de marché de noël… Le modèle de 12m², répond au nom de « D’WOCH » qui, traduit, signifie « la semaine », dans laquelle on retrouve un petit coin sanitaire, ce qui permet de vouer ce modèle à une utilisation de type « lodge ». La gamme comporte également un modèle de 20m², qui s’intitule « D’MONET » ce qui veut dire « le mois », et la ÜTE « D’JOHR » de 40m² qui peut être l’habitat à l’année d’un couple.

D'Johr

ÜTE « D’Johr ». © ÜTE

Les principales caractéristiques :

– Les ÜTE sont préfabriquées –> il y a un délai de fabrication de quelques semaines en fonction des commandes mais aussi de la personnalisation faite par les clients. La préfabrication permet d’installer sur le terrain un habitat clé en main.

– Forme standardisée qui incarne l’identité de ÜTE mais de nombreuses possibilités de personnalisation (choix des matériaux pour la toiture, le bardage extérieur et le revêtement intérieur ; un mobilier spécifique a été développé, ainsi que des coins sanitaires et cuisine).

– Lien fort avec le paysage et la nature – en Alsace beaucoup de maison à deux pans, c’est pourquoi ÜTE a choisi de garder ce format intemporel (ainsi que pour la simplicité).

– Les ÜTE peuvent s’adapter aux projets de chacun, il est possible d’assembler les modules.

– Les espaces sont optimisés.

– Les ÜTE de 5m² et 12m² peuvent être déplacées.

– Des moyens de chauffage sont à l’étude. À partir de 20m², l’installation d’un poêle à bois serait possible, en dessous des radiateurs électriques ou un poêle à gaz est proposé.

Actualités du projet :

– À l’automne 2020, les modèles 5 et 12 m² étaient en phase de prototypage.

– Les premières installations de ÜTE sont prévues pour début 2021, sur le territoire du Parc régional des Vosges du Nord.

– En 2021, 6 ÜTE seront installées le long du GR53.

*Définition de nano-habitat : Habitat à la fois design, qualitatif et économique, le nano-habitat est une nouvelle façon de concevoir l’habitation en réduisant celle-ci à l’essentiel des mètres carrés nécessaires pour vivre. Souvent constitué de bois ou de matériaux bio-sourcés, il séduit également par la philosophie vertueuse qu’il offre en assurant un impact écologique réduit.

Pour en savoir plus : www.ute-nanohabitat.fr

Retrouvez les Stammtisch de l'ASMA dans la revue en ligne de l'Association nationale des architectes des bâtiments de France

À défaut de pouvoir participer à nos Stammtisch en raison de la situation sanitaire, découvrez « Les Stammtisch de l’ASMA, une démarche citoyenne d’entraide à la restauration des maisons alsaciennes ». Cet article, rédigé par Simone de Butler, membre du Comité de l’ASMA, a été publié dans le dernier numéro du magazine en ligne de l’ANABF, « La Pierre d’Angle » (février 2021). Vous pouvez le lire dans son intégralité en cliquant sur ce lien.

Denis Elbel nous parle du pan-de-bois sur « Actu Strasbourg »

« Pourquoi y a-t-il des maisons à colombages dans les villes et villages d’Alsace ? » Denis Elbel répond à une interview du journaliste Ivan Capecchi, diffusée le 19 mars dernier sur le site du journal en ligne « Actu Strasbourg ». Vous pouvez y accéder ici.

Chez les Compagnons du Devoir de Strasbourg

Le 12 février dernier, Denis Elbel est intervenu durant trois heures devant une classe d’une dizaine de jeunes compagnons du Devoir en formation charpente, à Strasbourg. Il leur a présenté deux chantiers de restauration situés respectivement à Schnersheim et à Lembach.

Chez les Compagnons du Devoir en formation charpente

© DE

Jean-Pierre Pernault rencontre les défenseurs du patrimoine alsacien, dont l'ASMA

Dans le dernier numéro de « Grands Reportages », diffusé sur TF1 le dimanche 28 mars 2021, le journaliste et présentateur Jean-Pierre Pernaut se rend en Alsace pour mettre en lumière la richesse de son patrimoine. Parmi les sujets abordés, figurent la construction d’une maison à colombages et la visite de Lembach en compagnie du vice-président de l’ASMA, Denis Elbel, de Charles Schlosser, ancien maire de la commune de 1995 à 2020, et de Stéphane Duchossois, patron de l’entreprise Brenner Tradition.

TF1, Grand Reportages, 28 mars 2021
 
 
La presse allemande s'intéresse à la sauvegarde de la maison alsacienne

Le 26 mars dernier, Die Rheinpfalz, sous la plume de Volker Knopf, a publié un article consacré à l’action de l’ASMA et à l’investissement de l’ancien maire de Lembach, Charles Schlosser, en faveur de la protection de la maison alsacienne. L’article « Sorge um Elsass-Häuser » est accessible dans son intégralité sur le site du quotidien allemand.

Formation Eco-rénovation du bâti ancien 2021

Les parcs naturels régionaux des Vosges du Nord et des Ballons des Vosges, l’INSA Strasbourg, la DREAL Grand Est et le centre de ressources energivie.pro proposent une formation professionnelle qui s’adresse aux acteurs de la rénovation du bâti ancien (architectes, ingénieurs, artisans, techniciens du bâtiment, maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage). Cette formation vise à développer ses compétences et à apprendre à améliorer la performance énergétique du patrimoine bâti tout en préservant ses caractéristiques architecturales. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 2 avril pour un démarrage programmé le 8 avril 2021. Renseignements et inscriptions ici.

Asma's Blättele mars-avril 2021 - Contributeurs & appel à cotisation

Contributeurs : Jean-Christophe Brua, Simone de Butler, Denis Elbel, Jean-Paul Mayeux et Maryline Simler.

Appel à cotisation

Vous êtes adhérents à l’ASMA et vous souhaitez nous aider mais vous ne savez pas comment ? Vous avez quelque chose à raconter en rapport avec la sauvegarde de la maison alsacienne (l’histoire de votre maison, des photos de votre chantier, une découverte insolite dans votre village) ? Contribuez au Blättele ! Envoyez-nous votre article à contact@asma.fr et nous le publierons dans cette section.

Merci !

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