À Brumath, les Journées du Patrimoine 2021 ont commencé avant l'heure !
Démolition à Brumath

© Amis du Patrimoine Brumathois

Alors que l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) avait considéré que sa « démolition constituerait une perte patrimoniale irrémédiable » et que le projet d’immeuble qui la remplacerait serait de « nature à porter atteinte au caractère et l’intérêt des lieux avoisinants, au paysage urbain (art. R117-27 Code de l’urbanisme) », la maison à colombages située sur la place Geoffroy Velten, derrière l’église catholique de Brumath, a été rasée le 15 septembre dernier. La reprise du chantier, et donc la démolition, que nous avions pourtant réussi à bloquer au mois de juin, a en effet été autorisée par le maire de la commune, Étienne Wolf, le 3 septembre. Nous vous laissons méditer sur le nouveau centre-bourg qui est sur le point de prendre forme à Brumath. Les images parlent d’elles-mêmes et laissent rêveurs. Pour plus de détails sur ce dossier, nous vous renvoyons vers l’article paru à ce sujet dans notre Blättele de mai-juin 2021.

Brumath, place Velten, avant/après

© Amis du Patrimoine Brumathois

Les bulldozers encore à l'oeuvre : une démolition express à Geispolsheim !

Le 13 septembre dernier, nous avons appris sur la page du groupe des Amis de l’ASMA, qu’une maison à colombages avait été totalement rasée la veille à l’entrée de Geispolsheim, rue du Général de Gaulle, dans le cadre d’un projet immobilier d’Habitat de l’Ill. Or les permis affichés ne laissaient présager un tel scénario. En effet, le permis de construire du 18 février 2020 indiquait comme travaux une « Démolition partielle des constructions existantes et la construction de deux maisons accolées abritant 5 appartements », et le permis de construire modificatif du 5 août 2020 prévoyait des « Travaux d’isolation ext[érieure], travaux sur construction existante, modification de l’aspect ext[érieur], une construction neuve, modification de façade, modification de toiture, modification intérieure modifiant les structures porteuses ». Alors comment se fait-il que la maison à colombages a pu être ainsi rayée de la carte ?

Maison située 82 rue du Général de Gaulle à Geispolsheim

© 2021 Google 

82 rue du Général de Gaulle, à Geispolsheim, après démolition

Place nette a été faite. © CC

Projet d’extension de la boulangerie Bernhard à Mommenheim

Dans notre Blättele de mars-avril 2021, nous avions évoqué le projet de démontage / remontage d’une maison à colombages dans le cadre du projet d’extension de la boulangerie Bernhard, à Mommenheim. Suite à la démolition de la dépendance en briques et de l’étage de la maison, qui avait été surbâti en sapin au courant du 20e siècle, plusieurs personnes nous ont contactés, pensant que la maison avait finalement été rasée.

En réalité, le projet se déroule bien comme prévu. Le démontage du rez-de-chaussée de la maison, qui est en chêne d’origine et en bon état, a en effet été réalisé par l’entreprise Brenner Tradition en septembre. La maison sera bien reconstruite, mais restituée à cette occasion, dans son état d’origine, à savoir un seul niveau de colombages. Elle prendra place une dizaine de mètres plus loin, à l’autre extrémité de la parcelle, une fois que l’extension du laboratoire de la boulangerie aura été édifiée.

Démontage de la maison par Brenner Tradition le 17 septembre 2021

Démontage de la maison par Brenner Tradition le 17 septembre 2021. Au centre, Stéphane Duchossois, le successeur de Cédric Brenner. © DE

Un acquéreur pour la maison à colombages du corps de ferme menacé à Hochfelden !

Au printemps dernier, nous avons proposé à la commune de Hochfelden qui envisage de démolir le corps de ferme situé 6 place de la Libération, pour y implanter un parking, de sauvegarder au moins la maison à colombages. Le parking ne serait réduit que de quatre places dans ce cas.

Depuis, nous avons rencontré le maire, Georges Pfister, à deux reprises, d’abord le 8 juillet, puis le 21 septembre en présence d’un acquéreur potentiel. Un courrier lui a également été envoyé en ce sens le 29 septembre pour confirmer par écrit cette proposition d’achat et de restauration. Celle-ci doit être soumise par le maire à l‘approbation d’un prochain conseil municipal.

Maison à colombages menacée à Hochfelden

© DE

Le Phil de Monswiller, visite à un bureau d’étude qui se consacre à l’urbanisme opérationnel, l’expertise et le conseil aux élus

Le Phil de Monswiller ce sont deux acteurs : Sabrina Philips, urbaniste géographe de formation, et Thomas Leleu, architecte DPLG. Le nom du bureau d’études est apparu en octobre dernier dans le Blättele et figure à deux reprises dans le Blättel 2021, consacré au lotissement Bettelstock à Hunspach et dans le projet du PLU de Langensoultzbach. Une bonne raison de les interroger et leur donner la parole. Au cours d’un long et sympathique entretien, ils ont précisé leur champ d’intervention essentiellement en zone rurale dans un périmètre qui dépasse le cadre alsacien.

« Où placer le curseur dans les projets d’aménagement ? » Sabrina Phillips

Dans le cas de Hunspach, le Phil répond à une demande faite par les élus : celle de créer un lotissement. Thomas Leleu fait remarquer que l’urbanisme et l’architecture souffrent d’un certain nombre d’idées reçues. « On fustige presque par réflexe la maison au milieu de la parcelle, l’impasse ou la rue courbe sont disqualifiées parce que pittoresques ou pastichant la rue ancienne. Le problème réside plutôt dans le fait que bien souvent le lotissement se résume à une division arithmétique de petites parcelles uniformes ».

Thomas Leleu affirme suivre « une démarche fine et subtile que m’inspire les travaux de Camillo Sitte* ». Il assume et revendique le fait de « s’inspirer de la rue principale de Hunspach dans son profil et le rapport qu’elle établit avec le bâti qui permet notamment une diversité de points de vue lors de la progression ». Dans ce cas précis, les grandes parcelles se trouvent à la périphérie du lotissement permettant de développer autour des maisons une végétation qui constituera le paysage d’entrée du village, tandis que les parcelles plus petites sont perpendiculaires à la rue principale avec des maisons ayant pignon sur rue. 

À Hunspach, les futurs acquéreurs ont été réunis par l’architecte du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord afin d’intégrer leurs demandes. Cette concertation permet d’expliquer le règlement aux acquéreurs et aux promoteurs. Autrement dit, comment combiner les souhaits et les règles contraignantes ? « Soit on laisse tout faire ou on met sous cloche », c’est bien là l’alternative, et un projet peut ainsi se trouver en concurrence avec un autre, soumis à des règles plus standards, développé dans une commune voisine.

« Des règles uniformes concernant la densité de logements par hectare »

Là encore il convient de trouver un moyen terme entre une zone à tension immobilière forte ou plus lâche. Dans les zones non tendues qui peinent à faire intervenir des promoteurs, la contrainte de la densification pousse à créer des lots uniformes et des implantations de maisons au milieu de petites parcelles pour gagner un relatif isolement. De plus, la loi climat incite fortement à la modération de la consommation foncière, elle comporte le risque de raréfaction du terrain et de spéculation. Il apparaît indispensable de mettre en lien extension du bâti et densification du centre à condition toutefois que le patrimoine immobilier vacant soit effectivement mobilisable, ce qui n’est pas toujours le cas. Des logements insalubres, en situation d’indivision, ou mal adaptés à une demande de plus en plus fréquente de petits logements sont autant de freins à cette reconquête. À Muttersholtz une taxe sur les logements vacants a permis de surmonter l’obstacle. 

« Quelle part laisser au village pour se développer ?» Sabrina Phillips

C’est la question à laquelle l’agence a eu à répondre dans le cadre du PLU de Langensoultzbach en engageant une réflexion subtile sur la préservation du patrimoine. Il y a deux niveaux de protection : « les règles de bon sens que tout le monde comprend » dit Thomas Leleu, « celles de la préservation des marches en grès, des poteaux corniers, des auvents et des croupes ». Plus délicates à expliquer sont celles qui règlementent les ouvertures de toit, les extensions à l’arrière qui respectent la volumétrie générale et la prohibition des modifications de façades qui donnent sur l’espace public.

À un deuxième niveau de protection se trouvent les maisons exceptionnelles et c’est ici que le rôle du maire est important. Nos interlocuteurs évoquent le cas de Grand’Combe-Châteleu (25). S’agissant des grandes fermes comtoises, le maire a souhaité sanctuariser leurs caractéristiques architecturales faites de vastes toits à double pente en interdisant toute ouverture de toit.

Exemple de fiche établie par le Phil pour la commune de Grand’Combe-Châteleu (25)

Exemple de fiche établie par le Phil pour la commune de Grand’Combe-Châteleu (25).

À Langensoultzbach, dans le cadre de la concertation, presque toute la population s’est sentie concernée et les propriétaires de maisons remarquables ont adhéré au projet parfois au-delà même de ce qui était attendu en regrettant que leurs granges ou dépendances n’aient pas bénéficié de la protection la plus exigeante. Dans le cas de villages sans monuments historiques, le règlement L .151-19 du Code de l’urbanisme donne à la commune la possibilité de mettre en place une protection locale relevant de sa compétence « urbanisme », le tout dans le cadre du PLU existant. 

Exemple de fiche établie par le Phil, pour les 24 maisons remarquables de Langensoultzbach

Exemple de fiche établie par le Phil, pour les 24 maisons remarquables de Langensoultzbach.

L’accompagnement de projets dans le cadre de l’urbanisme durable

Là encore le Phil milite pour une réflexion préalable et une adaptation au contexte de la commune et plus généralement du territoire. Après avoir connu des POS qui autorisaient l’étalement urbain à tout va, la tendance actuelle va précisément à l’encontre de cette pratique afin, notamment, de limiter l’artificialisation des sols. De même, la règlementation thermique privilégie l’orientation de la maison par rapport au rayonnement solaire. Si ce facteur se révèle important, « il ne constitue pas l’alpha et l’oméga de la construction et de l’urbanisme » selon Thomas Leleu. Une question similaire se pose au sujet de la place de la voiture qu’on voudrait voir réduite au minimum alors que dans les zones mal reliées au réseau des transports son usage reste indispensable. Aux portes de garage qui se déploient jusqu’à 6 m de large sur l’avant, une parade consiste à les placer en retrait de la façade. L’aménagement doit en outre comporter, pour les trajets courts, des cheminements piétonniers reliant l’extension à l’ancien cœur de village.

La loi Grenelle vise à maîtriser l’imperméabilisation des sols par différents moyens et un coefficient de biotope par surface désigne ainsi le pourcentage d’une surface aménagée qui sera définitivement consacrée à la nature. La mise en œuvre de solutions alternatives concerne également la gestion des réseaux d’assainissement. Au-delà des problèmes de calibrage et d’adaptation au réseau existant se pose celle de la gestion des eaux pluviales. À cet égard, l’évacuation directe a vécu et il s’agit de mettre en place des solutions tout à la fois de valorisation des eaux pluviales et d’amélioration de l’aspect paysager. La loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) renforce à tous égards le principe d’une « utilisation économe des espaces ».        

*Camillo Sitte (1843-1903), architecte et théoricien de l’architecture autrichien.

Question / Réponse : De la bonne utilisation des enduits sur les façades

Un Normand de passage en Alsace, nous a interrogés sur les enduits en saillie qu’il a observés sur les façades de nombreuses maisons alsaciennes. Notre architecte-conseil, Rémy Claden, nous explique l’origine de cette pratique, pourquoi elle est à proscrire et comment procéder pour préserver les pans de bois.

Question

Bonjour,

Après une visite dans votre belle région je me suis demandé s’il y avait une raison précise pour que les entre colombages soient très souvent en saillie par rapport à ces derniers (esthétique, tradition, raison technique ?). Ici en Normandie « l’enduit » est toujours aligné sur le colombage. J’ai cherché en vain sur internet mais à ce jour je n’ai pas trouvé de réponse. Avec mes remerciements pour votre réponse. Très sincères salutations.

Réponse

Bonjour,

Merci pour votre question pertinente, qui témoigne d’un sens de l’observation qu’on aimerait rencontrer plus souvent. 

Il est vrai qu’aujourd’hui malheureusement, l’Alsace se distingue par ces excroissances d’enduit sur les panneaux – ou miroirs – des pans de bois de ses maisons tant vantées et admirées – ce qui laisserait entendre qu’elles sont choyées. Or cela a pour conséquence directe d’augmenter les pathologies liées aux entrées d’eau entre les poutres et le hourdage des façades et d’aboutir, à terme, au pourrissement du pan de bois et à leur disparition !

Aussi aberrante et inesthétique que puisse être cette pratique, elle a pourtant, à défaut d’une justification, une explication « historique » et technique.

Le pan de bois apparent est un phénomène qui n’a pas été de toutes les époques. S’il est indéniable que les extraordinaires pans de bois sculptés et les motifs techniques élaborés que l’on retrouve à la Renaissance étaient conçus pour être vus, le « siècle français » (18e s.) consacre quant à lui la façade minérale de l’architecture classique de pierre. Même si la technique du pan de bois ne disparaît pas pour autant, elle devient plus structurelle et se cache souvent derrière un enduit. Pour se mettre au goût du jour, certaines façades initialement conçues pour être apparentes ont également été reconditionnées : fenêtres redimensionnées et parfois relocalisées pour correspondre au nouvel ordonnancement, pans de bois masqués et enduits travaillés en relief pour signifier la pierre de taille…

Plus tôt déjà, les règlements d’incendie dans les villes ont été les premiers à mettre un frein à la pratique du pan de bois apparent en exigeant le recouvrement des façades en bois par un enduit. 

Pour faire tenir cet enduit sur les poutres, on les a bûchées, plantées de chevilles en bois ou hérissées de clous, parfois reliés en zig-zag par un fil de fer. Le hourdage du pan de bois a également été mis à contribution pour la tenue de l’enduit ; les traditionnels torchis ont souvent été déposés et remplacés par des moellons ou des galets, sciemment maçonnés en saillie du pan de bois, pour permettre un meilleur maintien – et économiser de l’enduit certainement.

Quelques siècles plus tard, ces enduits se fissurant et s’effritant au droit des poutres, et tombant par endroits, ont fait réapparaître la structure – et parfois les décors – qu’ils couvraient.

À partir des années 50 et 60 du 20e siècle, parallèlement ou en réaction aux rénovations urbaines qui faisaient table rase, la redécouverte de ces trésors cachés a accompagné un renouveau – ou un sursaut – identitaire, qui s’est, entre autres, cristallisé autour de la figure du « colombage ».

Pour des raisons techniques (le remplissage lui-même étant en saillie) et pratiques (moins de travaux de reprises), ces pans de bois ont tout d’abord été dégagés en conservant l’enduit sur les miroirs, le bord irrégulier étant remaçonné en suivant – avec plus ou moins de rigueur – le profil des poutres sous-jacentes.

Ainsi est née l’esthétique des « carreaux de chocolat », dont certains exemples épiques présentent jusqu’à 15 cm de saillie ! L’art étant souvent une affaire d’imitation, les rénovations ultérieures ont reproduit ce motif sans se poser plus de questions quant à son origine ou sa pertinence.

Une deuxième génération de ce traitement en relief vient de la pratique, encore vivace, qui consistait, à remplacer les torchis par des maçonneries de briques alvéolaires de 20 cm, intercalées entre les poutres – d’une épaisseur moyenne de 15 cm – et qui exigeait également pour ne pas déborder trop à l’intérieur, une exécution au raz des pans de bois ; donc à l’endroit où aurait dû finir l’enduit. Plus de place donc pour celui-ci dans l’épaisseur du mur, d’où une poursuite de la mise en oeuvre en relief de 5 à 6 cm, aux bords coffrés par des lattes, en chanfreins obliques ou encore arrondis… Parfois, c’est tout le panneau qui est bombé, pour atténuer quelque peu l’impact visuel de ce traitement.

Mais au-delà des considérations esthétiques, ces débords d’enduit sont totalement à proscrire car ils augmentent la surface de façade exposée aux intempéries en créant des reliefs où l’eau stagne et s’infiltre dans le mur. Voire carrément des gouttières lorsque l’enduit remonte sur le bas des poutres, ce qui est assez fréquent. Il « mange » alors le motif du pan de bois, réduisant visuellement la section des poutres et gommant les détails, altérant au passage la composition architecturale.

Enduit en surépaisseur

On voit bien sur cette maison de type médiéval de Bergheim, dont le trapèze supérieur est encore intégralement enduit, que la surépaisseur – qui atteint 15 cm par endroits – est due à la libération (partielle) des pans-de-bois par « creusement » de l’enduit. © RC

Enduit en surépaisseur

Même maison vue de biais. © RC

Le pendant de cette technique, à l’extrême opposé, a été l’usage alternatif de béton cellulaire, plus fin, plus isolant et surtout plus facile à découper pour l’adapter aux formes trapézoïdales des miroirs, qui s’est traduit par une mise en retrait de 2 ou 3 cm. Tout aussi néfaste pour la façade, car il expose le dessus des poutres cette fois, cette variante montre à quel point la mise en creux – ou en relief – du pan de bois est considérée comme faisant partie de la tradition constructive de la région. Si bien que les propriétaires sont persuadés que c’est ainsi qu’il faut faire si on veut que ce soit « beau » et « bien fait »…

Or à l’instar de ce qui se pratique dans d’autres régions, la seule mise en oeuvre recommandée pour le traitement de l’enduit est de rester rigoureusement dans le plan de la façade et à veiller à ne surtout pas créer de retenues d’eau de ruissellement.

Schémas

Vue et schémas explicatifs. © RC

Enduit approprié

Sur une maison voisine à la précédente, l’enduit a bien été réalisé à fleur du pan de bois. © RC

Cet exemple comparé du détail de traitement de l’enduit est symptomatique, car il montre la force des habitudes et le peu de remise en question des pratiques de rénovation du bâti ancien en Alsace. Contrairement à ce que votre témoignage laisse entendre d’autres régions, dont le bâti repose sur des techniques et des matériaux similaires, mais qui semblent porter plus d’attention aux « bonnes pratiques ».

La technique assez récente du chaux-chanvre projeté – ou du terre-chanvre (en développement) – permettra peut-être de résoudre enfin ce problème, car il est plus facile d’adapter les épaisseurs et de gratter le mélange en surface du panneau pour y ménager le retrait de 1,5 à 2 cm, indispensable à la mise en place de l’enduit à la chaux bien à fleur du pan de bois. Leur coût abordable et leur rapidité de mise en oeuvre, combinés à leurs bonnes performances thermiques et hygrométriques leur permettront certainement de s’imposer rapidement, en dignes successeurs du torchis. De la même façon, ils assureront une meilleure préservation des structures du bâti et de la santé des occupants.

Il est donc à souhaiter que lorsque vous reviendrez visiter notre région, vous voyiez un peu moins de ces enduits boursouflés et plus de réhabilitations qualitatives.

En espérant avoir répondu à votre question, je vous remercie encore pour celle-ci qui nous donne l’occasion d’une mise au point que j’aimerais partager plus largement, dans le fol espoir de faire évoluer un peu la condition du bâti ancien de notre région.

L'ASMA reçoit les Architectes des Bâtiments de France du Bas-Rhin

 

Le 25 août 2021, le vice-président de l’ASMA, Denis Elbel, a accueilli l’équipe au complet des Architectes des Bâtiments de France (ABF) du Bas-Rhin pour leur proposer un Stammtisch sur site, consacré à la restauration complète de sa maison, à Schnersheim.

Stammtisch à Saessolsheim le 11 septembre 2021
Stammtisch à Saessolsheim le 11 septembre 2021

© VC

Le 11 septembre 2021, alors que l’ASMA n’avait pu en organiser depuis février 2020, un Stammtisch s’est déroulé à Saessolsheim, sur le chantier de restauration d’un corps de ferme du 18e siècle, géré par IMODIS, « Entreprise fondée en 2019 par 10 amis et fratries pour la sauvegarde de l’un des plus grands corps de ferme d’Alsace ». Près d’une quarantaine de participants sont venus pour découvrir le site et échanger sur les bonnes pratiques de restauration du bâti ancien.

L'ASMA et IMODIS

Des membres de l’équipe de l’ASMA et les entrepreneurs d’IMODIS. © ASMA

Visite guidée du Manoir des Fleckenstein à Lembach

Journées européennes du Patrimoine 2021 

Le dimanche 19 septembre 2021, plusieurs visites guidées du manoir des Fleckenstein ont été proposées au public à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine. Les visites se sont déroulées, selon le groupe, avec les propriétaires ou avec l’architecte, et en présence de plusieurs artisans ayant participé à la restauration de ce bâtiment inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH).

Manoir des Fleckenstein, à Lembach

© DE

Rund Um

Le 15 septembre 2021, Rund Um a consacré son émission à la restauration du manoir de Lembach. Le reportage peut être visionné en replay :

Visite du manoir de Lembach avec Rund Um

Un article complet est également accessible sur le site de France 3 Grand Est ici.

Expedition in die Heimat

Le 17 septembre, le manoir a également fait l’objet d’un reportage dans l’émission de la chaîne TV allemande Süd West Rundfunk, « Expedition in die Heimat ». Il peut être visionné en replay à partir de la 35e minute et est suivi d’une présentation du Dichter Weg de Lembach, par Charles Schlosser, ancien maire de la commune.

Expedition in die Heimat
La sauvegarde de la maison alsacienne par-delà nos frontières

La journaliste allemande Bärbel Nückles a consacré deux articles aux actions de sauvegarde du patrimoine bâti alsacien. Ils ont été publiés respectivement dans Die Rheinpfalz : « Die Häuser-Retter » (02/10/2021), et Die Badische Zeitung : « Im Elsass kämpft man darum, Fachwerkhäuser vor dem Abriss zu retten » (05/10/2021). Ils sont accessibles dans leur intégralité sur asma.fr

Badische Zeitung
Une maison Schini à la Foire européenne de Strasbourg...
Maison Schini en

© PH

Le formateur et maître boulanger de Lembach, Philippe Helbringer, nous retrace l’histoire d’une maison Schini un peu particulière, qui a pu être admirée à la Foire européenne de Strasbourg 2021.

Dans le cadre de la Foire européenne et du « Jardin des délices » dédié à la gastronomie, tous les CFA (Centre de Formation d’Apprentis) d’Alsace sont conviés par la Fédération des Boulangers à présenter une pièce artistique. 

Cette année le thème imposé fut : « Noël en Alsace ».

La matière ne manquant pas pour trouver des idées, nous avons réalisé une Pièce s’intitulant « Noël au Pays de Hanau ».

Mon collègue Noël Boos et moi-même avons donc réalisé avec les apprentis en Brevet Professionnel Boulanger 1ère et 2ème année une reproduction assez conforme de la façade d’une maison Schini. Nous nous sommes également inspiré des dessins hivernaux de Henri Loux pour présenter cette ambiance particulière.

Le seul bémol est l’absence de la double galerie dans le pignon. Celle-ci n’a pu être réalisée pour des raisons horaires. Il est à noter que M. Boos (originaire de Buswiller) et moi-même avons été formés à Obermodern… où les maisons Schini ne manquent pas.

Nous tenions donc à vous en faire part d’autant plus que les apprentis ont pris beaucoup de plaisir et se sont appliqués dans l’élaboration et la reproduction des détails.

La pièce fut réalisée en pâte à décor aussi appelée Pâte Morte ainsi qu’en Pâte à pain de campagne pour le socle et les collines vosgiennes.

J’espère que la prise de responsabilité dans la préservation de la maison alsacienne peut se faire (même si ce n’est qu’à très petite échelle), par ce type d’actions. 

‘s Blättele septembre-octobre 2021 – Contributeurs

Simone de Butler, Rémy Claden, Denis Elbel, Philippe Helbringer, Jean-Paul Mayeux et Maryline Simler.

Directeur de publication : Bernard Duhem.

‘s Blättele – Appel à contribution

Vous êtes adhérents à l’ASMA et vous souhaitez nous aider mais vous ne savez pas comment ? Vous avez quelque chose à raconter en rapport avec la sauvegarde de la maison alsacienne (l’histoire de votre maison, des photos de votre chantier, une découverte insolite dans votre village) ? Contribuez au Blättele ! Envoyez-nous votre article à contact@asma.fr et nous le publierons dans cette section.

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