AG 2022 de l’ASMA

L’assemblée générale du cinquantenaire de l’ASMA se tiendra le dimanche 3 juillet à Bouxwiller, dans le Pays de Hanau.

Plus d’informations à venir.

Un maire exemplaire à Muttersholtz !

Patrick Barbier, le maire de Muttersholtz, a initié un dispositif de valorisation du patrimoine vacant qui a incontestablement fait ses preuves. Ce dispositif avait déjà emporté l’adhésion pleine et entière de l’ASMA, qui en avait fait le thème de son dossier dans le Blättel 2020. Les DNA, dans leur édition de Sélestat, viennent d’en faire un bilan très positif en lui consacrant une page entière, le 18 mars dernier.

En 2016, la municipalité de Muttersholtz, constatant la vacance de 80 logements sur 1000, avait mis en place un dispositif d’incitation à la rénovation des maisons, des granges et autres locaux inhabités. L’objectif est triple mais vise avant tout à lutter contre l’étalement urbain et la construction de nouveaux lotissements alors que la population communale a diminué. La rénovation énergétique dans une commune qui a obtenu le label TEPOS (Territoire à énergie positive pour la croissance verte) n’est pas moins importante, ni le troisième volet de l’opération qui vise à tonifier le cœur de village. 

Ces trois objectifs vertueux mis en avant dans ce dispositif de valorisation du patrimoine bâti ont été présentés à la population en septembre 2017. Une taxe d’habitation sur logement vacant (THVL) avait été instituée pour « décider » les candidats. Chacun d’entre eux a pu discuter avec un comité d’experts réunissant en un même lieu financeurs publics, commune, architecte du village et du CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement), notaire, banque, Espace Info Énergie. C’est cette aide logistique et ce soutien technique qui ont été déterminants, assortis d’un diagnostic, plan de financement et de subventions publiques. Patrick Barbier insiste beaucoup sur ce point et y voit la clé de la réussite.

Une histoire de famille

Les frères Hartweg, héritiers d’une auberge au centre du village, pensaient n’avoir d’autre perspective que de la faire raser compte tenu de l’état de délabrement de la maison. Ils ont été convaincus par le dispositif et soutenus par l’aide financière qui s’est élevée à plus de 96 000 euros sur un investissement total de 344 000 euros. La rénovation énergétique dépasse les normes BBC par la mise en place d’une isolation en matériaux biosourcés. Le chantier a fait travailler avec succès l’architecte de Baldenheim Frédérique Keller –Archi’Bald – et des entreprises locales.                    

Auberge des frères Hartweg

État en 1908, le point de départ : Gasthaus zum Kurier  (Restaurant de la Poste)

© Éric Hartweg

Auberge des frères Hartweg

État dans l’entre-deux-guerres © Éric Hartweg

Auberge des frères Hartweg

À l’avant, la pharmacie plus deux logements © Éric Hartweg

Auberge des frères Hartweg

À l’arrière, la maison restaurée © Éric Hartweg

Les trois frères, très attachés à leurs souvenirs d’enfance et bien que n’habitant plus sur place, sont heureux d’avoir contribué à la sauvegarde du patrimoine local. Un des deux appartements est d’ores et déjà loué, un bien vacant en moins dans la commune. Cette incitation est très stimulante, il n’y a pas moins de douze chantiers en cours dans la commune.

Coût des travaux : 344 000 € ; montant des subventions : 96 270 €, soit 28% de la dépense.

Les subventions se décomposent comme suit :

Subvention de l’ANAH (Agence nationale pour l’habitat) : 64 670 euros

Subvention du CD 67 : 23 880 euros                                                                        

Subvention de la commune : 7720 euros

S’y ajoute une aide de 1500 euros au titre « d’Habiter mieux » à condition que l’amélioration de la performance énergétique dépasse de 35% de l’état initial (validé par un thermicien)

Une exonération de la taxe foncière pendant 5 ans

En contrepartie le propriétaire s’engage à respecter la règle d’un loyer conventionné pendant 9 ans 

Projet de restauration en cours à Muttersholtz

En projet, l’ancien restaurant en face de la mairie, qui sera transformé en laboratoire médical et deux appartements © Commune de Muttersholtz

Projet de restauration en cours à Muttersholtz

En projet, la « Vieille poste » destinée à être transformée pour accueillir trois familles 

© Commune de Muttersholtz

Encore une démolition d'une maison ancienne à Brumath !

La maison du 18e siècle, à toiture à la Mansart, située au n°3 rue du général de Gaulle, a été démolie à la mi-février, malgré notre appel à sa sauvegarde.

Brumath, Maison des Jardiniers

© Patrimoine brumathois

Nous avions évoqué la menace qui pesait sur cette maison dans le Blättele de janvier-février 2022. Démolie à coup de pelleteuse sans souci de récupération des matériaux, et dont la structure en colombages datait du début du 18e siècle, cette dépendance du château de Brumath, logement de fonction de ses Jardiniers, a brutalement disparu du paysage urbain. 

Ignorant les recommandations de l’ABF – « la construction présente un intérêt architectural, patrimonial et urbain qui justifient sa préservation et mise en valeur » sans omettre « un lien fort avec l’histoire de Brumath qu’il convient de faire connaître » –, le maire Étienne Wolf, grand bétonneur devant l’Éternel, a encore frappé. Il se réfugie derrière l’argument de bonne gestion pour le compte de ses administrés et réfute l’accusation de conflit d’intérêt. Il est pourtant à la fois président de PROCIVIS Alsace, le promoteur de cette opération immobilière et président du CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement). On s’attendrait à ce double titre qu’il soit exemplaire en matière de protection du patrimoine brumathois…

Il avait semblé donner des gages en ce sens en concédant la sauvegarde de la maison Riff, le 20 avril 2021, argument qui lui permet de continuer à bas bruit l’œuvre de destruction dans sa commune, y compris récemment celle d’arbres remarquables pour agrandir la ZAC de la Scierie, au prétexte sans doute que la forêt de Brumath en contient plus qu’il n’en faut…

Brumath, quartier de la scierie : Le maire Étienne Wolf « assume » la destruction du parc arboré Maurice

Des arbres abattus à l’insu de leur plein gré

C’est un article paru le vendredi 28 mars dans les DNA sous la plume d’Émilie Skrzypczak qui nous l’apprend. Le 30 janvier 2022, l’adjoint au maire chargé de l’urbanisme à Brumath, avait fait part de sa surprise en apprenant que 58 arbres avaient été abattus au lieu des dix prévus, dans le parc arboré des époux Maurice « expropriés en 2017, expulsés en 2021 ». 

Pendant trente ans, les propriétaires du bien de 1,75 ha, ont planté 246 arbres d’essences locales, 300 arbustes et creusé une mare. Ils s’estiment aujourd’hui lésés. Ils ont fait établir une expertise recensant pas moins de 508 espèces. 

Une pétition lancée sur l’initiative de l’association « Mieux vivre à Brumath », a recueilli 700 signatures. Cette association milite pour le maintien d’un îlot de fraicheur et reproche à la municipalité son manque de transparence notamment de ne pas avoir produit les plans. Le sujet a enfin pu être abordé au conseil municipal du 12 mars 2022.

Sur l’emplacement de l’ecoquartier de la Scierie, des troncs : les arbres abattus dans le parc de la banque d’échange Maurice ?

Sur l’emplacement de l’écoquartier de la Scierie, des troncs : les arbres abattus dans le parc de la banque d’échange Maurice ? © Sentinelle de l’ASMA

La contestation ne peut s’exprimer qu’en marge de la réunion du conseil municipal, une fois la séance levée

Contre leur avis, Étienne Wolf, maire de Brumath, invoque les conclusions de l’enquête publique datant de 2012, qui n’avait pas tranché en faveur du caractère remarquable de cet aménagement. Il leur a même opposé l’état dégradé de certains arbres et la présence d’espèces exotiques dont la survie paraissait compromise (quid de l’adaptation des plantes au réchauffement climatique ?). 

Il a surtout invoqué la loi zéro artificialisation des sols pour justifier la disparition de ce parc dont il ne subsistera qu’un seul arbre et qui sera entièrement dédié à l’extension de l’ « écoquartier » de la Scierie. Et d’aligner des chiffres selon lesquels l’aménagement global comportera par ailleurs un square arboré de 2400m2, une placette arborée de 270m2 et 330 arbres plantés en compensation tandis que les arbres abattus seront réutilisés. Un projet, élaboré en 2012, méritait sans doute d’être reconsidéré au regard de l’aggravation du réchauffement climatique. C’est précisément le reproche qu’on pourrait faire à ce projet vieux de dix ans. Il s’ajoute aux nombreuses menaces que la municipalité fait peser sur le patrimoine bâti irrémédiablement dégradé par des démolitions intempestives, telle la maison des Jardiniers, dépendance du château de Brumath datée du 18e siècle, intervenue le 18 février.

La banque d’échange Maurice à l’avant , sur la D421rue de la division Leclerc

La banque d’échange Maurice à l’avant , sur la D421, rue de la division Leclerc 

© Sentinelle de l’ASMA

Brumath, après l'abattage des arbres

© Sentinelle de l’ASMA

L'ASMA donne la parole aux Amis du Patrimoine Brumathois (APB)

La dernière victime en date est la petite maison du 18e siècle située 3 rue du Général de Gaulle, érigée par la Chancellerie du comté de Hanau-Lichtenberg à Bouxwiller, pour servir de logement de fonction aux jardiniers seigneuriaux du château de Brumath.

Et la maison Riff située au 23 rue du Général Duport, n’a été sauvegardée in extrémis en avril 2021, que par la pétition lancée par les riverains, cautionnée par notre association des Amis du Patrimoine Brumathois – l’APB – et qui avait dépassé le millier de signatures.

Brumath est devenu un territoire privilégié pour les promoteurs immobiliers. Le prix des terrains s’envole, si bien que beaucoup de propriétaires sont tentés, faute de régulation, de trans­former en liquidités le patrimoine légué par leurs parents et aïeux. Le vieux Brumath, avec ses parcelles profondes occupées par des cours, des granges et des jardins, est menacé !

Démolition de la maison des jardiniers à Brumath

Démolition de la maison des jardiniers © DE

Maison Riff de Burmath

Maison Riff © JR

Des raisons d’espérer

Mais il y a des raisons d’espérer : il suffit de se promener à Brumath pour voir nombre de maisons à colombage bien entretenues, res­taurées récemment, souvent par des jeunes couples, ce qui infirme l’idée que ce type de maison ne serait plus adapté au confort et à la vie moderne. Par ailleurs, Brumath conserve de beaux restes, des alignements de rues totalement préservés jusqu’à nos jours comme la rue du Général Duport au-delà du n° 14 ; de nombreuses constructions récentes s’intègrent parfaitement à leur environnement en respectant les vo­lumes, les formes, les ouvertures pratiqués dans leur voisinage ; enfin, l’inté­rêt pour la défense du patrimoine bâti, totalement en phase avec la notion de « développement durable » ne cesse d’être mis en avant dans les médias régionaux et nationaux.

Place Velten Brumath

Place Geoffroy Velten © APB

De bonnes raisons d’agir

Il y a surtout de bonnes raisons d’agir : le patrimoine bâti brumathois ne bé­néficie à l’heure actuelle d’aucune protection dans les documents d’urbanisme en vigueur. Six petites lignes lui sont consacrées dans la partie « Diagnostic » du Rapport de présentation du PLU adopté en janvier 2012, qui compte 224 pages. Il est précisé que « la Commune a recensé quelques mai­sons intéressantes sur le plan patrimonial ». Celles-ci sont au nombre de quatorze, alors que l’inventaire de la DRAC de 1992 comprenait plus de 400 monuments et bâtiments sur le ban communal. Non seulement ce choix limité à 14 maisons paraît très restrictif et arbitraire, ne reflétant en rien la richesse et la diversité du patrimoine bruma­thois, mais il ne se traduit par aucune protection réelle dans le règlement du PLU. Tout se passe comme si on avait voulu faire semblant…

Le relevé du patrimoine bâti 2021

Il était donc nécessaire de réaliser un relevé de l’existant, ce que l’APB a fait à l’été 2021. Concrètement, pour chacune des 253 maisons (ou groupes de maisons) retenues dans l’étude, le recensement comporte une photo de son état actuel et cinq rubriques :

– la description sommaire ;

– les détails architecturaux ; 

– l’état d’entretien ;

– les précisions historiques ;

– l’intégration urbaine et paysagère.

L’APB a imprimé et distribué 200 exemplaires de ce relevé du patrimoine bâti de Brumath, sous la forme d’un ouvrage de 73 pages, et l’a également adressé à Monsieur le Maire Étienne Wolf et à son adjoint en charge de l’urbanisme, le 29 novembre dernier ; malheureusement sans réaction à ce jour…

Maison remarquable de Brumath

© APB

Conclusion

La CAH – Communauté d’agglomération de Haguenau – a lancé le projet de la réalisation d’un PLUi. Brumath en fait partie. Les APB préconisent de s’inspirer de la démarche exemplaire de la Communauté de Communes du Kochersberg, qui a fait le choix en 2019 d’intégrer dans son nouveau PLUi le volet Patrimoine, jusque-là optionnel, et qui a protégé ainsi presque 1500 bâtiments anciens.

Le patrimoine brumathois serait ainsi protégé lui aussi et cesserait d’être menacé, au bénéfice des générations futures.

Support de communication de l'APB

© APB

À voir en replay : Reportage de Rund Um sur la restauration du bâti ancien

France 3 Alsace a diffusé le 21 mars 2022, dans son émission Rund Um, un reportage sur la restauration du bâti ancien, tourné en particulier à Altenstadt près de Wissembourg, où, avec le concours de l’ASMA, le maire-délégué jusqu’en mai 2020, Jean-Claude Huck, a réussi à sauver de la ruine une très belle maison à colombages ; nous y avions d’ailleurs consacré un article dans notre dernier Blättele diffusé le 2 février.

Un autre sujet met à l’honneur Frédéric Pflug de Froeschwiller, que l’ASMA avait soutenu en 2018 pour qu’il puisse acquérir un corps de ferme que le conseil municipal de l’époque souhaitait préempter, situé à proximité de l’Église de la Paix et du Château. Les travaux qu’il a entrepris, avec l’aide de son père et des conseils de l’ASMA, sont bien avancés ; Frédéric prévoit en effet d’emménager cet été !

La journaliste Muriel Kaiser fait le point sur ces dossiers exemplaires dans l’Outre-Forêt, et évoque également la restauration de l’une des façades de l’Hôtel Suisse, à Strasbourg, l’un des dix bâtiments les plus anciens de la ville.

 

Chantier d’ITE illicite à Bischheim

Une « sentinelle » de l’ASMA nous a informés le 15 octobre 2021, qu’un chantier d’ITE (Isolation Thermique par l’Extérieur) venait de démarrer à Bischheim, au droit d’une grande et vénérable maison à colombages située au n°74 route de Bischwiller.

Maison Bischheim

© Sentinelle de l’ASMA

Il s’agit d’une ancienne maison de Sœurs garde-malades, datant du 18e siècle, devenue « Höhere Mädchenschule » à l’époque allemande, aujourd’hui transformée en 4 appartements. Cette maison est située dans le périmètre de protection des monuments historiques de Bischheim, le PDA (Périmètre Délimité des Abords), à l’intérieur duquel tout chantier doit être soumis à l’accord de l’ABF (Architecte des Bâtiments de France).

Nous précisons que les périmètres d’abord de MH sont consultables par tous sur le site « Atlas des patrimoines ».

Après enquête, il s’est avéré que la commune avait signé une DP (Déclaration Préalable de travaux) le 12 octobre, autorisant ces travaux d’isolation extérieure.

Nous avons pris contact avec la DRAC, qui nous a confirmé que l’ABF n’avait pas été consulté, alors que ce chantier nécessitait un avis conforme, donc opposable.

Maison Bischheim

© Sentinelle de l’ASMA

Maison Bischheim

© Sentinelle de l’ASMA

Le maire de Bischheim, que nous avons pu contacter le 21 octobre, a déclaré qu’il avait signé cette DP, car la Police du Bâtiment de l’Eurométropole avait estimé que l’avis de l’ABF n’était pas requis, puisque seules les façades Nord et arrière étaient concernées par ces travaux ; or ces façades sont également à colombages ; elles avaient été enduites à la chaux à l’époque allemande, comme la totalité du bâtiment d’ailleurs, comme on peut le constater sur cette carte postale de 1899.

Maison Bischheim

© Sentinelle de l’ASMA

En définitive, la DRAC a fait arrêter le chantier le 26 octobre.

Et ce n’est que le 12 janvier dernier, que l’ITE déjà en place a été déposé, ainsi que l’échafaudage.

Cette témoin du patrimoine local peut à nouveau respirer !

Retour sur la conférence « La maison alsacienne : un patrimoine commun à sauvegarder »

Jeudi 15 mars 2022, à 20 heures, Jean-Christophe Brua, architecte conseil de l’ASMA, a présenté à un public d’une quarantaine de personnes, le bilan de l’action de l’ASMA, à l’occasion du cinquantenaire de l’association, le tout dans la salle Léon XIII du FEC (Foyer de l’Étudiant catholique, Strasbourg), restaurée sur ses conseils.

À sa création en 1972, l’association se battait pour la préservation des corps de ferme au cœur des villages tandis que l’habitat pavillonnaire s’étalait en périphérie des villages. Avec la loi zéro artificialisation des sols, l’emprise foncière regagne l’intérieur des villages. Or en zone rurale, ces espaces ne sont pratiquement pas protégés et les multiples destructions intempestives ont eu un fort impact sur l’opinion publique (de nombreux exemples ont étayé la démonstration). D’où la nécessité de sauvegarder non plus des maisons isolées mais l’alignement des rues et le paysage « urbain » dans son ensemble.

L’opportunité s’offre également de trouver un nouvel usage pour les dépendances agricoles qui n’abritent plus les animaux. Elles procurent beaucoup de potentiel, de grandes libertés d’aménagement et la possibilité de densifier le tissu et l’occupation urbaine. Un instrument permet d’anticiper et de concilier aménagement et préservation du patrimoine bâti : ce sont les PLUi qui jusqu’ici protègent mieux faune et flore que le bâti vernaculaire.

Conférence

Extrait de la conférence © JCBA

Un deuxième volet de la présentation a consisté à montrer que la maison alsacienne restaurée avec des matériaux biosourcés est plus écologique que le pavillon en béton, fut-il équipé de panneaux photovoltaïques. Pour ce faire, l’ASMA répond aux questions des porteurs de projet dans le cadre des Stammtisch et propose des stages de formation.

Conférence

Extrait de la conférence © JCBA

Jean-Christophe Brua a terminé sa présentation sur la nécessaire formation des architectes auxquels on demandera de moins en moins la réalisation de gestes architecturaux « qui se voient » et de plus en plus des interventions sur le bâti existant, leur nécessaire insertion dans le paysage et la discrétion des opérations.

De nombreuses questions ont suivi. 

Conférence

Étienne Troestler, directeur du FEC, et Jean-Christophe Brua © DE

Avis de recherche : une maison localisée !

Dans notre lettre d’information précédente, nous avions publié deux avis de recherche concernant de belles maisons traditionnelles ayant inspiré des artistes alsaciens.

Celle peinte en 1944 par l’artiste de Dettwiller, René Stabmann (1894-1969), a été identifiée le jour même de la parution de notre article. Michèle S. nous a indiqué que la maison se trouvait à Lupstein (Bas-Rhin), rue de la fontaine. Elle précise que, sa famille étant originaire de ce village qu’elle n’habite plus, elle allait dans sa jeunesse toujours chercher de l’eau à cette fontaine. 

En voulant prendre une photo de la maison telle qu’elle est aujourd’hui, ce qui n’a pas été possible en raison de la position du soleil en milieu de matinée, l’on peut en déduire que l’artiste avait réalisé son tableau l’après-midi. Tout est encore présent : le muret de clôture où un homme assis était représenté, la maison avec les auvents sur deux niveaux de son pignon, son porche en plein cintre et son portillon, le dénivelé du terrain avec la maison à l’extrême droite et bien sûr la fontaine où l’eau coule abondamment. Seule une maison a été construite après-guerre sur le terrain fermé par le muret de clôture.  

Tableau Stabmann

© DH

Fontaine à Lupstein

© JPM

Dans le même registre des artistes inspirés par les maisons traditionnelles, une adhérente a voulu nous faire partager une pensée poétique rédigée par sa grand-mère écrivaine, Marguerite Gable-Seené, dans « Le Temps funambule » :

« Les vieilles maisons

assises sur leur banc de jardin

ont recueilli le souffle

de ceux qui sont partis

et qui les ont aimées.

Leurs murs expirent

leurs joies et leurs peines.

Les vieilles maisons racontent… » 

À écouter en replay sur France Bleu Elsass

Le vice-président de l’ASMA, Denis Elbel, est intervenu en alsacien, au micro de Jonathan Wahl, ce jeudi 31 mars 2022, à 9h30. 

Il a entre autres évoqué le projet de livre des 50 ans de l’ASMA avec la Collectivité européenne d’Alsace (CeA), la dernière démolition de maison survenue à Brumath, et plaidé pour que le PLUi de la Communauté d’agglomération de Haguenau, dont Brumath fait partie, suive le bon exemple de Justin Vogel dans le Kochersberg.

Conférence à venir à Ensisheim, le 5 avril 2022, à 20h15 : « L'ASMA »

À l’issue de l’assemblée générale de la Société d’Histoire d’Ensisheim, qui se déroulera le mardi 5 avril prochain, le vice-président de l’ASMA, Denis Elbel, donnera une conférence sur les missions et les actions de notre association. Trois volets seront ainsi déclinés : volet pédagogique, volet défensif et perspectives d’avenir.

La conférence, gratuite et ouverte à tous, aura lieu dans la salle de la Régence, place de l’Église.

Contenu de la conférence :

Notre mission : Apprendre, comprendre et défendre la Maison Alsacienne, aujourd’hui et demain.

1.- Volet pédagogique

  • Stammtisch ouverts à tout public, à intervalles réguliers
  • Visites-conseils aux communes et aux particuliers ayant un projet de restauration
  • Présentation des techniques adaptées au bâti ancien ; exemple : l’isolation par projection de chaux-chanvre
  • Stages pratiques de mise en œuvre de torchis, d’enduits à la chaux…
  • Conférences auprès de publics très divers
  • Interventions fréquentes auprès des médias : radio, TV, presse… en français, alsacien, voire en allemand

2.- Volet défensif

  • Recours gracieux et contentieux contre des permis de démolir jugés inacceptables
  • Recherche de soutiens : élus, historiens, autres associations…
  • Proposition de solutions alternatives
  • En dernier recours, offensive médiatique

3.- Perspectives d’avenir

  • Protection au sein des nouveaux PLUi, du bâti ancien préalablement inventorié dans chaque commune
  • Cas exemplaire du PLUi de la Communauté de Communes du Kochersberg
  • Optimisme prudent pour l’avenir
Démolition de maison à Geudertheim
  Stammtisch à Durmenach le 7 mai 2022, avec visite de l'ancien cinéma et de ses installations

Le 7 mai prochain, à 14h30, l’ASMA organisera un Stammtisch dans le Sundgau, au Café cinéma musée de Durmenach. Les participants pourront suivre une visite guidée de ce lieu « mythique », et assister à la projection d’un extrait de film, dans une ambiance de cinéma des années soixante.

Pour le Stammtisch, pensez à venir avec vos photos, de préférence sur clé USB, pour que les professionnels présents – architectes, artisans, etc. – puissent vous conseiller au mieux.

Plus de renseignements à venir sur le site www.asma.fr

ASMA's Blättele mars-avril 2022 - Contributeurs

Daniel Benoist, Simone de Butler, Denis Elbel, Jean-Paul Mayeux et Maryline Simler.

Directeur de publication : Bernard Duhem.

ASMA's Blättele - Appel à contribution

Vous êtes adhérents à l’ASMA et vous souhaitez nous aider mais vous ne savez pas comment ? Vous avez quelque chose à raconter en rapport avec la sauvegarde de la maison alsacienne (l’histoire de votre maison, des photos de votre chantier, une découverte insolite dans votre village) ? Contribuez au Blättele ! Envoyez-nous votre article à contact@asma.fr et nous le publierons dans cette section.

Merci !

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Les carences de l’État en matière de protection et de valorisation de notre patrimoine sont importantes et pourtant, le bâti ancien est un élément fondamental pour relever les défis de notre temps.

Alors, pour nous permettre de continuer à vous offrir chaque jour une expertise bénévole et à défendre notre patrimoine commun, nous avons besoin de vous !

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