Reprise des Stammtisch dans le Bas-Rhin et dans le Haut-Rhin !

À Strasbourg, les Stammtisch reprendront le jeudi 10 novembre 2022. Rendez-vous au Cerf d’Or, 6 place de l’Hôpital, à partir de 18h30.  

La fréquence des rencontres sera bimestrielle. Les prochaines dates seront communiquées sur asma.fr et FB.

Dans le Haut-Rhin, les Stammtisch reprendront le 19 novembre. Rendez-vous à Dietwiller. Plus de renseignements à venir sur asma.fr et FB.

Les Stammtisch permettent à toute personne, qu’elle soit membre ou non de l’ASMA, de rencontrer des spécialistes du bâti ancien. Afin de conseiller au mieux les participants, nous recommandons d’apporter des photos sur clé USB.

Restauration de la grange dîmière de Mommenheim

La commune de Mommenheim a acquis un ancien corps de ferme des 17e et 18e siècle, situé en plein centre, tout près de l’église, et dont la grange avait fait office de grange dîmière dans les temps anciens.

Cette grange et ses dépendances étaient en très mauvais état, et nécessitaient d’important travaux pour être sauvegardées.

Le maire Francis Wolf et son conseil municipal ont décidé de sauvegarder ce rare témoin de l’histoire de leur village. Les bâtiments ont été démontés par le charpentier Brenner Tradition, et seront reconstruits à l’identique, sous l’égide d’un architecte du patrimoine, Jean-Christophe Brua.

La grange dîmière, une fois restaurée, constituera un havre de paix hors du temps ; elle accueillera le marché, des spectacles, des animations, des expositions et les fêtes d’école ou associatives, ce qui apportera vie, beauté et chaleur au cœur du village.

Un projet à tous points de vue exemplaire !

Le 23 septembre dernier, l’ASMA était invitée à la soirée de présentation du projet, et à la signature de la convention avec la Fondation du Patrimoine, représentée par sa nouvelle déléguée Alsace, Véronique Keiff.

L’ASMA était représentée par son vice-président Denis Elbel, et le 12 octobre dernier, le bureau de l’ASMA a décidé de soutenir financièrement ce projet exemplaire sous la forme d’une contribution de 1000 €.

Signature de la convention le 23 septembre 2022 ; de gauche à droite : Jean-Paul Lerch, chargé de mission à la Fondation du Patrimoine, Véronique Keiff, déléguée régionale Alsace de la Fondation du Patrimoine, et Francis WOLF, maire de Mommenheim. © DE

Pour faire, vous aussi, un don pour aider à la restauration de cette grange dîmière, voici le lien mis en place par la Fondation du Patrimoine : www.fondation-patrimoine.org/79773.

Grange Dîmière de Mommenheim

PS : Rappelons que déjà fin 2020, nous avions trouvé, avec le maire de Mommenheim, une solution très originale pour sauvegarder la petite maison à colombages, menacée alors par le projet d’extension de la boulangerie Bernhard ; en effet, le maire Francis Wolf avait su convaincre le boulanger de faire démonter la maison, qui a été remontée une dizaine de mètres plus loin pour être intégrée au projet ; les façades sur rues ont ainsi pu être intégralement préservées.

Objectif : 1000 adhérents en 2022 !

Notre objectif est clairement de dépasser la barre symbolique des 1000 adhérents à jour de cotisation d’ici la fin de l’année 2022. Nous sommes sur la bonne voie et lançons un appel aux nombreux abonnés à cette lettre d’information non encore adhérents à nous rejoindre. Conformément à nos statuts, les nouvelles adhésions reçues en cette fin d’année valent également pour l’année 2023 et vous permettront de bénéficier du crédit d’impôt à reporter sur votre déclaration des revenus de 2022. Alors, n’attendez-plus !

MILLE MERCIS !

Pour adhérer, veuillez cliquer sur ce lien.

Hochfelden : après la démolition, le projet de parking du maire dans une impasse !
Démolition de la maison de Hochfelden

© DE

Trois mois après la démolition scandaleuse de cette petite maison à colombages au n°6, place de la Libération à Hochfelden, qu’un jeune couple voulait acheter à la commune pour la réhabiliter, nous sommes retournés sur les lieux.

Il ne reste rien de la petite maison, mais il n’y a toujours pas de parking, ni le moindre démarrage de travaux.

Avant la démolition de la maison de Hochfelden

Avant la démolition. © DE

Après la démolition de la maison de Hochfelden

Après la démolition. © DE

Il est vrai que l’ABF en charge du secteur avait émis le 5 avril dernier un avis conforme défavorable au permis d’aménagement présenté par la commune. Le projet de la commune incluait en effet la démolition de la petite maison, mais à cette date, elle était toujours en place.

Alors pourquoi le maire de Hochfelden a-t-il décidé de la faire raser quand même fin juillet, au moment précis où l’ASMA avait demandé de la revisiter avec le jeune couple toujours candidat acquéreur ?

En tous cas, ce dossier est bien planté à présent, une véritable impasse !

Un trou béant dans la continuité du front bâti de la Place de la Libération à deux pas du centre-ville, doublé d’une gabegie : perdu, le produit de la vente de la maison, soit 50.000 € minimum, en sus du gaspillage du coût de la démolition, tout cela pour ajouter une ou deux places de parking, comprenne qui pourra ?

Où est passée la notion d’intérêt général à Hochfelden ?

PS : voir aussi notre Blättele d’août/septembre 2022.

Après la démolition de la maison de Hochfelden

Discontinuité du front bâti ! © DE

Réaction de l'historien Nicolas Mengus suite à la démolition du presbytère de Burbach

Suite à la destruction de ce rare presbytère du 16e siècle (voir édition spéciale du Blättele de septembre 2022), l’historien Nicolas Mengus nous a fait part de sa réaction : 

« Bonjour,

Je vous remercie pour l’envoi de ces documents, malheureusement synonymes, encore une fois, de mauvaises nouvelles pour le patrimoine et la culture alsacienne. Une énième fois, le patrimoine commun a été la victime de vandalisme, à défaut de l’avoir été par les nombreuses guerres qui ont secoué notre région depuis le 16e siècle. Lorsque l’architecture ancienne et traditionnelle ne sera que résiduelle (excepté sur quelques sites touristiques), il sera trop tard pour constater et regretter que les Alsaciens – du moins certains d’entre eux – se révèlent être les plus grands lamineurs de leur propre héritage.

« Mit der Dummheit kämpfen Götter selbst vergebens » [« Contre la bêtise, même les dieux luttent en vain »] écrivait Friedrich Schiller. Il semblerait que cela soit également vrai lorsqu’il s’agit de lutter contre l’ignorance ou la mauvaise foi.

Cordialement,

Nicolas Mengus »

MPF lance une alerte Le bâti ancien est une référence de sobriété et d’adaptation climatique

La conscience du changement climatique progresse. La réalité de sa composante anthropique aussi. Après des années de déni, de doute et de récupérations politiques, l’une et l’autre sont désormais documentées, exprimées et partagées par le plus grand nombre. La gravité planétaire du constat et la cinétique des phénomènes observés conduisent les gouvernements à prendre des mesures fortes concernant les énergies carbonées et les économies non encore recherchées. Il s’ensuit une fièvre législative et réglementaire qui, si elle est comprise et acceptée dans le fond n’est pour autant pas consentie dans ses modalités pratiques et rejetée dans ses injonctions hâtives.

En même temps… la conscience de la valeur culturelle, économique et sociale du patrimoine progresse elle-aussi. Au regard de leurs acquis de naissance et de leur durabilité reconnus, les édifices patrimoniaux, aussi bien emblématiques et protégés que régionaux et ruraux, n’ont jamais été autant étudiés, restaurés, visités, utilisés ou réaffectés. Les politiques publiques concernant la protection, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine sont soutenues par les associations qui lui sont dédiées, au premier rang desquelles se trouve Maisons paysannes de France.

L’Etat et les gouvernements doivent gérer la complexité. D’un côté la loi « climat et résilience » promulguée le 21 aout 2021 élève au grade culinaire de « passoire thermique » les édifices antérieurs à 1948 et décrète leur « éradication » en faisant la promotion de l’isolation par l’extérieur. D’un autre côté, la loi « Liberté de création, architecture et patrimoine » du 7 juillet 2016 crée le statut de site patrimonial remarquable et durcit les conditions de sa sauvegarde et de son aspect en continuité avec la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques et en conformité avec la charte de Venise signée par la France en 1964.

Il résulte de ce télescopage une consensus mou voire une suspicion générale sur les politiques publiques concernées alors que l’adhésion populaire massive conditionne leur succès.

Les associations dédiées à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine français considèrent avec lucidité et civisme l’utilité des mesures fortes prises pour la baisse de la consommation d’énergie des bâtiments et la limitation de l’émission des gaz à effet de serre. Pour autant, elles ne peuvent pas accepter l’abandon des politiques publiques en faveur du patrimoine dont elles sont les relais et les acteurs associés.

L’association Maisons paysannes de France, reconnue d’utilité publique lance une alerte. Les acquis de naissance et les spécificités du bâti ancien doivent être pris en compte dans la conception des méthodes de calcul qui fondent désormais les diagnostics de performance énergétique (DPE).

Loin de les disqualifier au regard de la sobriété, les caractéristiques du bâti ancien constituent des références d’adaptation climatique : l’orientation par rapport aux vents dominants et à l’ensoleillement, l’inertie et la perméance des murs, le déphasage thermique, les protections végétales extérieures, la position et la dimension des ouvertures, la ventilation naturelle et les zones tampons sont autant de paramètres qui font vivre ces bâtiments en harmonie avec leur environnement géographique. Au delà d’une arrogance irrespectueuse pour les générations qui nous ont précédés, ignorer ces caractéristiques constituerait une faute contre-performante qui par ses conséquences mettrait en péril la durabilité de ces bâtiments anciens, leur esthétique et leur contribution à la vie sociale et économique des territoires qui les portent.

L’association Maisons paysannes de France appelle à ce que le bâti ancien soit conservé, restauré dans les règles de l’art, utilisé et amélioré dans ses performances en prenant en compte la globalité de ses caractères spécifiques.

L’association est à la disposition des acteurs publics du patrimoine pour contribuer à la réflexion collective, à la concertation sincère et à la pédagogie nécessaires pour que les mesures gouvernementales qu’elle approuve dans leur vision globale soient acceptées par le corps social dans leurs modalités concrètes de mise en oeuvre.

Par le biais de ses délégations départementales et de ses adhérents répartis sur tout le territoire, l’association Maisons paysannes de France met son expérience du bâti ancien et des méthodes traditionnelles de construction à la disposition des propriétaires concernés pour les accompagner dans cette transition qui, à l’image du patrimoine lui-même, est l’affaire de tous.

MPF – Guy Sallavuard – 30/09/2022

Le Blättel 2022 vient de paraître !
Page de couverture du Blättel 2022

© JPM 

Le Blättel 2022 a été tiré pour la première fois à 3000 exemplaires, dont 2000 ont été envoyés par courrier aux abonnés, à tous les maires et autres élus d’Alsace, ainsi qu’à nos soutiens et aux protecteurs du patrimoine. 

Il est également accessible sur asma.fr, comme le sont déjà les numéros des années 2019, 2020 et 2021.

Kolbsheim - Stammtisch du 8 octobre 2022

Invité par Madame la Maire de Kolbsheim, Annie Kessouri, le samedi 8 octobre dans la salle socio-culturelle Jacques Maritain, le Stammtisch de l’ASMA a réuni une bonne trentaine de personnes. 

Autour d’Élodie Héberlé, ingénieure en thermique des bâtiments et organisatrice de la rencontre, se trouvait Denis Elbel, vice-président de l’ASMA, Jean-Christophe Brua, architecte du patrimoine, les artisans Vincent Couvreur, spécialiste de l’isolation chaux-chanvre, Sylvain Bisceglia, spécialiste des enduits à la chaux, ainsi qu’Emmanuel Boehm, chaufournier à Dahlenheim (l’un des derniers en France).  

KOLBSHEIM -  Stammtisch du 8 octobre 2022

© DE

Six cas ont été examinés successivement 

Du nord de l’Alsace (Woerth, Trimbach) jusqu’au Sundgau (Bouxwiller), en passant par Fegersheim, Lipsheim, et Dambach dans le vignoble, six cas ont été examinés successivement. Les demandeurs, maintenant rompus à l’exercice, apportent photos, vidéos, plans sur des clés USB, projetés sur grand écran, de telle sorte que toute l’assemblée soit associée aux explications données, favorisant ainsi les échanges et la synergie de la réunion. Au travers de tous les cas examinés et de leur spécificité locale, quelques remarques se dégagent.

Le premier cas a permis de décrire les désordres occasionnés par une isolation réalisée dans les années 70 sur une façade ouest recouverte de plastique, l’utilisation conjointe de béton et les dégâts occasionnés par le relèvement du niveau de la rue. La condensation qui ne peut s’évacuer, est à l’origine du pourrissement des colombages qu’une purge a mis à nu. Un diagnostic global établi par un architecte, ou spécifique établi par un artisan, permet d’envisager le remplacement des poutres pourries sans toucher à la structure.

Autre question posée par cette réhabilitation : « Où s’arrête-t-on ? » puisque le propriétaire envisage d’aménager les combles pour réaliser des triplex destinés à la location. Il faut mettre en regard le coût généré (1/3 des dépenses supplémentaires) pour un volume récupéré moindre, alors qu’une isolation du plancher du grenier peut être préférable. Élodie Héberlé est ici intervenue pour souligner l’impérative nécessité d’isoler certes par rapport au froid, mais également par rapport aux chaleurs estivales. 

Lorsque le street view de Google devient archive et référence !

Le second cas à Dambach-la-Ville pose la question de la restitution de beaux volets sur une maison de ville achetée récemment. C’est ici que les images de Google datant d’avant la réhabilitation, deviennent documents d’archive, et servent à examiner les volets du voisinage. Le recouvrement par un enduit étanche des moellons du soubassement apparait également comme un obstacle à la perspirance du socle de la maison et de sa cave. On attend l’apparition des « cloques ». 

Aménager un corps de ferme dans l’Eurométropole doit être pensé comme un projet urbain

Un autre exemple de corps de ferme, composé de deux maisons dont une à Kniestock, grange et séchoir à tabac (démonté et remonté à l’Écomusée d’Ungersheim), donne l’occasion d’expliquer qu’un aménagement incite à reconstituer l’histoire du bâti, à éliminer les ajouts sans intérêt et à respecter la volumétrie initiale. Dans ce cas précis, il s’agit de gagner en hauteur de plafond. Après avoir tout purgé, et dans la mesure où il faut remplacer la couverture, une solution technique est de reprendre le rez-de-chaussée en sous œuvre, et ainsi réajuster les niveaux. La récupération et le réemploi des matériaux sur place est également une solution préconisée. Enfin, si le projet est de transformer un corps de ferme pour en faire une copropriété (gestion des accès, cour commune), alors l’aménagement doit se penser en amont comme un projet urbain. 

Un autre porteur de projet, charpentier dans le Sundgau, a présenté son acquisition et demandé conseil au sujet des « miroirs » de sa façade, occasion saisie par Sylvain Bisceglia d’expliquer la particularité de l’enduit dans le Sundgau : aux bords lissés du miroir s’oppose le centre rugueux de l’enduit projeté au balai. 

Deux autres cas ont été examinés, celui de l’opportunité de couler une chape de béton au ciment ou à la chaux dans une maison de ville à Woerth, avec l’alternative entre hérisson ou l’usage d’une sorte de pierre-ponce artificielle, le « Misapor ». Dernier cas traité (présenté en allemand), la gestion des dégâts des eaux occasionnés dans la cave d’une maison alsacienne à Trimbach.

Sur les nombreuses questions concernant l’isolation en chaux-chanvre, Vincent Couvreur est intervenu pour en vanter les mérites de durabilité, de perspirance, de sobriété et de salubrité. Une entreprise d’Alsace Bossue (NB Charpente) a présenté ses réalisations en vue d’un référencement dans la liste des entreprises conseillées sur le site de l’ASMA.

À la fin de la réunion, un apéritif offert par la commune a réuni les participants et la municipalité, qui a ensuite convié tout le monde à un repas partagé, avant de proposer une très intéressante visite patrimoniale et architecturale de Kolbsheim, qui nous a permis de découvrir les trésors cachés du village.

Merci encore à Madame la Maire, à ses adjoints et à l’ensemble du conseil municipal, qui nous ont réservé un excellent accueil au cours de cette journée !

KOLBSHEIM - Stammtisch du 8 octobre 2022

Les participants à la visite proposée l’après midi par la municipalité posent devant la maison de Lionel Oberhauser, conseiller municipal, initiateur de la rencontre. © DE

Château de Kolbsheim

Château de Kolbsheim. © DE

Une maison kolbsheimoise sauvegardée et remontée en Thuringe

En 2007, une maison de Kolbsheim devait disparaître pour élargir un carrefour trop étroit. Elle a finalement été sauvegardée pour être remontée à Nohra, la commune allemande jumelée avec Kolbsheim, et devenir le symbole fort de l’amitié entre les deux villages. Son histoire est contée sur le site internet de Kolbsheim.

 

Journées Européennes du Patrimoine 2022 L’ASMA a été invitée par Monsieur Jean Humann, maire d’Entzheim, à l’inauguration de la cour Saint-Denis ou Spitalhof Plaque inaugurative de la Cour Saint-Denis à Entzheim
Plaque inaugurative de la Cour Saint-Denis à Entzheim

© SdB 

Marjolaine Imbs, architecte du patrimoine, membre de l’ASMA, a été la cheville ouvrière « persuasive, déterminée » de cette opération financée à 54% par les contributeurs ci-dessus. Acquis par la commune en 1997, le Spitalhof occupe 50 ares au cœur du village, auxquels s’ajoutent 20 ares, résultat de l’achat d’une ferme voisine.

Sur la photo ci-dessous, figurent aux côtés de Monsieur Jacques Baur, maire de Blaesheim, Marjolaine Imbs, Monsieur Thibaud Philipps, maire d’Illkirch-Graffenstaden, Monsieur Jean Humann, maire d’Entzheim, Madame Véronique Keiff, nouvelle Déléguée à la Fondation du Patrimoine, et Madame Catherine Graef-Eckert, maire de Lingolsheim. 

Inauguration de la Cour St-Denis à Entzheim - Coupé de ruban

© SdB 

Le coupé de ruban a été précédé d’une mise en scène présentée par la troupe de Margaux Lagleize. On ne sera pas surpris de trouver, pour faire revivre le Spitalhof, une affaire judiciaire tirée des archives de la maison. Elle met en présence l’accusé, « le gredin », surpris par le Nachtwachter en train de voler un sac de grain dans la dépendance de la cour colongère. Le plaignant Meyer Freys déplore l’ingratitude des manants tandis que le prévenu plaide sa cause sur le mode « Et vous, avez-vous labouré, semé ? » Le jury populaire formé par l’assemblée, se prononce en faveur de la peine la plus légère : 48h de mise au pilori ! Avec un soupçon de mauvaise conscience tout de même.

Inauguration de la Cour St-Denis à Entzheim - Troupe de théâtre

© SdB 

Cour Saint-Denis à Entzheim

© SdB 

Une présentation rapide de Marjolaine Imbs attire l’attention sur la façade côté cour, sur laquelle le crépi avait occulté la loggia. Elle insiste au passage sur la valeur documentaire de cette réhabilitation, témoin de l’histoire de l’architecture vernaculaire rurale sur une longue période. Sur le mur gouttereau, elle fait observer la présence de balais de sorcière (Hexebaase), barreaux de fer à ergots qui assurent tout à la fois la sécurité des réserves du Spitalhof et protègent du mauvais sort. Sur la façade avant, celle qui porte le prestige de la cour colongère, l’enlèvement du crépi a révélé toute la richesse du colombage, crêtes de coq qui adoucissent les angles, moulures des sablières hautes et importance du poteau d’angle.

Cour Saint-Denis à Entzheim

© SdB 

Monsieur le Maire d’Entzheim a d’emblée confié à l’auditoire sa passion pour le patrimoine, mais n’a pas caché ses préoccupations quant à l’usage ultérieur de l’aménagement. Fort de la confiance renouvelée et unanime du conseil municipal et du travail effectué par la commission cadre de vie et environnement (il a salué au passage l’engagement de Sabine Haemmerlin), il s’agissait avant tout de trouver une destination à cette réhabilitation. Une résidence senior prendra place au centre du village, tandis que la maison contera l’histoire de l’architecture rurale et du mode de vie. Il dit, non sans humour, que sa deuxième tâche a consisté à « résister au maître d’œuvre », que les détails historiques coûtent cher mais que des financements conséquents émanant des collectivités locales, de l’État, de la Fondation du Patrimoine et d’Air B and B dans le cadre de son opération patrimoine et tourisme local, sont venus réduire la facture de façon significative. Un regard rétrospectif sur l’opération lui fait dire que dans la conjoncture actuelle il aurait peut-être été amené à privilégier le projet éducatif au détriment du projet culturel.

Marjolaine Imbs a, pour sa part, noté, que la maison était inscrite à l’Inventaire des Monuments Historiques dès 1974 et qu’une visite menée par hasard lui a fait prendre la mesure de la qualité du bâtiment déjà attaqué par la mérule et les voies d’eau. Elle conclut en insistant sur le caractère durable de ce patrimoine exclusivement fait de ressources locales, de matériaux de proximité « simples, sains et naturels » qui établissent ce lien heureux entre patrimoine et tourisme.

Madame Véronique Keiff a adressé ses félicitations à ces maires gardiens du patrimoine qu’elle défend elle-même ardemment dans le cadre de sa mission à la Fondation du Patrimoine. Elle s’est réjouie que dans la compétition nationale, « l’Alsace ait été primée deux années successives sur un total de 200 projets soutenus en trois ans. »  Madame Catherine Graef-Eckert, maire de Lingolsheim, a souligné que sa commune avait été très touchée par des destructions désastreuses mais a insisté sur l’importance du patrimoine comme levier économique et sa place de choix dans le label Alsace. Monsieur Thibaud Philipps, maire d’Illkirch-Graffenstaden, a quant à lui proclamé que la maison alsacienne devrait être à la fois « inaliénable et indestructible » et s’est élevé contre cette tendance qui fait du patrimoine « la variable d’ajustement dans les crises successives ». Il n’a pas manqué de relever que la nouvelle destination du Spitalhof allie opportunément mémoire et patrimoine tissant le lien social dont notre société semble si souvent dépourvue. Souhaitons que ce jeune élu vice-président de la commission finances à la Région Grand Est soit entendu !        

Cour Saint-Denis à Entzheim

Un clin d’œil pour les stagiaires « enduit » de l’automne dernier, le mur attend sa finition ! © SdB 

Retour en images sur le stage « Badigeons et peintures naturelles » du 29 octobre 2022

L’ASMA a organisé un stage consacré aux badigeons et peintures naturelles, qui a été animé par le formateur Philippe Tourtebatte chez Chaux Michel Boehm & Cie, à Dahlenheim. 

Stage Badigeons et peintures naturelles
Stage Badigeons et peintures naturelles
Stage Badigeons et peintures naturelles

© NF

Les 50 ans de l'ASMA dans L'Écho d'Alsace

Magali Burkhart, journaliste à « L’Écho d’Alsace », a consacré un article aux 50 ans de l’ASMA. Son article, qui a été publié le 14 octobre dernier, est accessible en intégralité sur le site du journal.

Asma's Blättele octobre-novembre 2022 - Contributeurs & appel à contribution

Contributeurs

Simone de Butler, Denis Elbel, Jean-Paul Mayeux et Maryline Simler.

Directeur de publication : Bernard Duhem.

Appel à contribution

Vous êtes adhérents à l’ASMA et vous souhaitez nous aider mais vous ne savez pas comment ? Vous avez quelque chose à raconter en rapport avec la sauvegarde de la maison alsacienne (l’histoire de votre maison, des photos de votre chantier, une découverte insolite dans votre village) ? Contribuez au Blättele ! Envoyez-nous votre article à contact@asma.fr et nous le publierons dans cette section.

Merci !

Nous soutenir

L’ASMA n’est composée que de bénévoles et ne reçoit pas de subventions.

Les carences de l’État en matière de protection et de valorisation de notre patrimoine sont importantes et pourtant, le bâti ancien est un élément fondamental pour relever les défis de notre temps.

Alors, pour nous permettre de continuer à vous offrir chaque jour une expertise bénévole et à défendre notre patrimoine commun, nous avons besoin de vous !

N’oubliez pas… l’adhésion et le don à l’ASMA sont déductibles fiscalement à hauteur de 66%.

Pour soutenir notre action, cliquer ici

Activités de l'ASMA en images

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